Le chef du gouvernement Youssef Chahed a présidé un conseil ministériel restreint, hier, vendredi 7 juin 2019, au cours duquel plusieurs décisions ont été prises dans le secteur de l’énergie et du phosphate.
Quatre décisions ont été prises sur le phosphate. Elles concernent le transfert des laveries de phosphate des zones urbaines vers d’autres zones dans le bassin minier de Gafsa, le renforcement du transport ferroviaire et l’arrêt, d’ici 2021, du transport par camions, le développement des industries et des ressources phosphatées, et l’élaboration d’une étude relative à l’attribution d’une partie des revenus du phosphate pour le gouvernorat de Gafsa.
Quant au secteur de l’énergie, les décisions ont concerné 2 grands chapitres: la rationalisation et la sécurité énergétiques.
En termes de sécurité énergétique, nous citerons le démarrage, en ce mois de juin, de l’exploitation des centrales de Mornaguia-Borj El Amri et de Radès, d’une capacité de 1.050 Mw, ainsi que le démarrage d’une unité de production de gaz, à la station de Ghannouch, en juillet prochain, devant assurer l’approvisionnement en électricité de cette région du sud-est.
Par ailleurs, en septembre prochain, aura lieu la signature des conventions sur les projets de concession d’une capacité de 500 Mw d’énergie photovoltaïque.
Suivront, en octobre, l’entrée en production du champ gazier Nawara, qui assurera 50% supplémentaires à la production nationale, et la création, à Tataouine, d’un centre régional sectoriel à vocation africaine, spécialisé en formation dans les métiers pétroliers.
En octobre, une stratégie promotionnelle sera lancée aux plans national et international, pour les sites pétroliers non exploités, dans le but d’attirer des investisseurs potentiels.
Par ailleurs, les explorations maritimes dans les domaines du pétrole et du gaz feront l’objet d’un plan de développement.
Pour terminer la série de décisions prises pour octobre prochain, nous citerons la restructuration de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap), dans le but de la convertir en opérateur national des hydrocarbures, et assurer ainsi une exploitation directe des richesses nationales dans ce secteur.
Quant à la rationalisation de l’énergie, elle comporte 6 décisions à savoir, réduire de 20% la consommation énergétique des établissements et des entreprises publiques à l’horizon 2021, l’allocation d’une enveloppe de 50 millions de dinars (MDT) pour subventionner les impayés à la Steg auprès des catégories sociales à faible revenu, en adoptant une approche basée sur la justice sociale, l’augmentation de 50% les subventions destinées aux projets d’installation de panneaux solaires et photovoltaïques, à usage domestique, et le lancement de la distribution de 4 millions de lampes économiques, à usage domestique également.
Deux autres décisions sur la rationalisation énergétique concernent le lancement du projet national consistant à équiper les familles à faible revenu en énergie photovoltaïque, et le démarrage d’un audit énergétique auprès de 350 municipalités, avec l’installation d’un éclairage public à économie d’énergie.
Le non moins important domaine de la gouvernance a aussi été au cœur des décisions prises.
Ce mois de juin 2019 verra l’adhésion à l’Initiative de transparence internationale dans les industries extractives, tandis qu’en août 2019, il y aura la préparation du projet de révision des codes des mines et des carburants.
Aura lieu, également, au cours du même mois, l’accréditation du programme de numérisation auprès du ministère de l’Industrie, de l’Energie, des Petites et moyennes entreprises, et des institutions, supervisées dans le cadre d’une plus grande transparence, et le lancement d’une plate-forme numérique pour la publication de tous les contrats publics relatifs au secteur.
Amina Mkada
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