Onze dirigeants régionaux du Parti destourien libre (PDL), à Sfax, ont transmis mardi dernier, 11 juin 2019, leur démission du parti présidé par Abir Moussi, pour avoir été exclus des listes des candidats aux prochaines législatives.
La lettre a été adressée à la présidente du parti, qui aurait accepté, hier, la démission, sans même prendre la peine de rencontrer les démissionnaires, indique une source à Kapitalis.
Ces dirigeants, issus de différentes circonscriptions du gouvernorat de Sfax, dénoncent aussi «une marginalisation délibérée», et déplorent que certains membres du PDL cherchent leur intérêt personnel aux dépens de celui du parti. Comme si ces chers démissionnaires ne pensent pas, eux aussi, à leurs intérêts personnels et que leur principal souci c’est le pays ! ON serait d’ailleurs tenté de leur demander s’ils avaient démissionné si leurs noms avaient été retenus pour les prochaines législatives.
Le PDL n’a pas encore officiellement commenté ces démissions, mais certains membres du parti ont lancé : «11 de perdus, 1.000 de retrouvés», en reprochant aux médias de s’être «affolés pour rien car ces démissions n’atteindront pas un parti en pleine ascension».
Pire que les prétextes invoqués par les démissionnaires, la réaction à ces démissions de la part des thuriféraires de Abir Moussi ne vole pas très haut, elle non plus. Ainsi sont la plupart des partis tunisiens : une coterie de copains et de coquins que lient des intérêts et des calculs de carrière, rarement des idées ou des programmes. Et encore plus rarement l’intérêt général.
Y. N.
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