Un nouvel événement entre dans la scène touristique tunisienne, Tourism Leaders Awards. Il a pour vocation de récompenser les professionnels du secteur de l’hôtellerie et des agences de voyages.
Par Hamma Hanachi
La première édition des Tourism Leaders Awards, tenue le 21 juin 2019, a rencontré un succès flamboyant, tous les participants, jurés et nominés, professionnels et cadres de l’administration sont unanimes : mieux qu’une fête, c’est le couronnement d’une haute idée du tourisme. L’attribution des trophées a été précédée d’une conférence-débat d’actualité, intitulée : «La participation aux salons touristiques professionnels internationaux».
L’idée e de l’organisation de ces trophées est non seulement originale, novatrice mais avantageuse pour le tourisme. Il s’agit de récompenser les hommes et femmes qui font le corps et l’âme du métier, ces ressources agissent dans plusieurs catégories du métier et qui sont en rapport direct ou indirect avec le touriste, parmi eux beaucoup sont derrière les rideaux, on ne leur donne souvent pas la valeur qu’ils méritent, ils sont médecins dans les centres de thalasso, chef dans un restaurant, derrière un comptoir d’une agence de voyages, chasseur devant la porte d’un hôtel ou dans le hall de la réception, etc.
Beaucoup de valeurs sûres dans leur spécialité
En tout, 14 lauréats ont été récompensés lors de cette première édition, l’objectif étant de valoriser l’effort humain, maillon essentiel et peu visible dans les métiers, et ce pour assurer son développement.
Les éloges (somme toute attendus) sont tombés en cascade suite à l’organisation de Tourism Leaders Awards. «C’est une opération singulière qui vient à point nommé. Nous sommes au début de la haute saison et les professionnels toutes catégories confondues se doivent de donner le meilleur», déclare Jabeur Ben Attouch, président de la Fédération tunisienne des gents de voyages (Ftav). «C’est une réussite sur tous les plans; c’est une belle manière d’encourager les différents corps de métiers», ajoute Amel Hachani, directrice générale de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) et tous les témoignages sont du même aloi..
Hédi Hamdi, organisateur de l’événement, pas peu fier du succès de cette première édition, confie : «Cette initiative que nous comptons pérenniser est une forme de reconnaissance des compétences. Le jury a constaté beaucoup de valeurs sûres dans leur spécialité, voire même des références incontestables. Cela s’est joué au final à un point ou deux pour sélectionner un vainqueur».
Les salons à l’étranger au cœur des débats
La soirée de l’attribution des trophées a été précédé l’après-midi d’un séminaire, intitulé : «La participation aux salons touristiques professionnels internationaux».
Devant les nombreux participant, le panel composé des représentants de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), de la FTAV, de Tunisair, du directeur général de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH) et de la directrice générale de l’ONTT, les hôteliers, les voyagistes, les cadres de l’administration, etc., ont intervenu sur ce sujet ô combien sensible.
Riches et franches, les propositions et les critiques sont partis en feux d’artifice : la rumeur circule sur la fermeture du bureau de l’ONTT de la Scandinavie, alors que les prévisions annoncent une bonne saison ? Amel Hachani oppose un non ferme et catégorique : «Ce n’est qu’une rumeur», tranche-t-elle. Est-il vrai que des salons régionaux (Hambourg, Bordeaux…) vont fermer ? C’est dans l’air, l’ONTT est en train de revoir la restructuration de quelques-uns qui ne sont pas rentables, répond la directrice. Le vol Tunis-New York, combiné avec Montréal, pour la conquête du marché américain est sur toutes les lèvres. Nous apprenons que les professionnels et l’administration sont en train d’identifier les besoins du marché américain, répondent en chœur, les représentants professionnels et de l’administration. De son côté, Rzig Oueslati, directeur général de l’ONTH a donné l’état des lieux de son secteur et le rôle qu’il occupe dans l’industrie du tourisme.
Forcément, le coût de la participation des professionnels aux salons (un sujet récurrent) a été abordé, provoquant des réactions contradictoires ; la directrice générale de l’ONTT a donné rendez-vous à tous les participants intéressés par le sujet pour le mois d’août pour continuer le débat. Et ce n’est qu’un aspect des intérêts de ce séminaire.
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