Interpellé sur le potentiel du marché touristique émetteur chinois, René Trabelsi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat a révélé que «des investisseurs chinois sont venus le voir pour l’informer qu’ils souhaitent investir en Tunisie». Plus exactement, ils veulent «construire des hôtels de luxe adaptées aux spécificités de la clientèle chinoise».
Quant à la logistique à mettre en place pour attirer ce nouveau marché, M. Trabelsi a estimé qu’il faut être réaliste. Il pense qu’il n’est pas facile de programmer un vol direct sur la Chine. Ce qu’il faudrait faire, selon lui, c’est s’organiser pour récupérer une partie des touristes chinois qui visitent l’Europe à l’instar de ce que fait le Maroc.
D’après lui, en Tunisie, on commence à y penser. Il a cité, à titre indicatif, le produit vendu par les TO européens spécialisés sur la Chine, en l’occurrence, les circuits «Rome-Carthage» ou «Sur les traces d’Hannibal». Il a rappelé que les touristes chinois qui quittent la Chine le font généralement pour trois semaines en moyenne. Ils font l’Europe mais ils ont besoin d’une destination exotique. C’est là où les destinations comme la Tunisie peuvent intervenir pour les attirer.
«Déjà, dit-il, on a aujourd’hui un TO qui travaille sur l’Italie et la France pour ramener, en Tunisie, des touristes chinois pour six à sept jours». «Ces derniers font un circuit bien spécifique car le marché chinois n’est pas balnéaire. Les Chinois aiment bien visiter, prendre des photos. Il y a des touristes chinois qui ont visité Sfax parce qu’ils ont entendu parler que cette ville abrite la plus ancienne huilerie de Tunisie. Les Chinois adorent visiter les fermes, les sites agricoles, les champs de viticulture et aussi les sites archéologiques», a ajouté le ministre.
Cela pour dire que les touristes chinois peuvent constituer une opportunité pour booster le tourisme à l’arrière pays qui compte de nombreux riches sites naturels et archéologiques exotiques et exceptionnels. Faut-il encore se démener pour améliorer l’hygiène et la propreté autour de ces sites, où la situation serait actuellement catastrophique, et ce de l’avis même du ministre du Tourisme.
Khémaies Krimi
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