L’équipe de Tunisie «a un problème de gardiens et va obligatoirement chercher la victoire demain face à la Mauritanie», a indiqué le sélectionneur de la Tunisie, Alain Giresse, dont la gestion des affaires techniques des Aigles de Carthage.
Par Hassen Mzoughi
Parlant aux médias, aujourd’hui, lundi 1er juillet 2019, la veille du match décisif des Tunisiens contre les Mauritaniens pour la qualification au second tour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019), à Suez, Alain Giresse a insisté sur l’importance de la victoire «pour le football tunisien, mais aussi pour éviter une sortie par la petite porte», avant d’assurer que «la performance de l’équipe sera meilleure lors du troisième match», après les déceptions en match d’ouverture contre l’Angola (1-1) puis devant le Mali (1-1).
Gardien, encore le flou
Tout en étant satisfait de la défense, malgré deux buts encaissés sur «des erreurs individuelles», le technicien français précise que le poste de gardien «fait l’objet d’une évaluation objective». «Sans mettre en cause le niveau des portiers en place, il faut choisir le plus méritant et le mettre en condition psychologique favorable. Je ne parlerai pas de changement mais il faut avouer qu’on est devant une crise au niveau du poste de gardien», a-t-il admis.
Giresse ne dit pas plus sur le titulaire qui sera aligné dans les buts tunisiens demain contre la Mauritanie. Est-ce à dire que le 3e gardien, en l’occurrence Moez Ben Cherifia fait lui aussi partie de la «crise» dont parle Giresse ?
Il semble que la décision n’est pas uniquement le domaine «exclusif» du sélectionneur mais elle est concertée avec plusieurs «intervenants». Farouk Ben Mustapha et Mouez Hassen sont-ils en ballotage alors qu’ils sont logiquement loin d’être dans «le confort mental» après leurs fautes graves respectives? Leurs coéquipiers seront-ils tactiquement et psychologiquement tranquilles quand l’un d’eux sera dans les buts? Et Moez Ben Cherifia est-t-il oublié dans ce «débat», lui qui aurait du être désigné sans détours gardien numéro 1 demain contre la Mauritanie?
Autrement dit, la veille du match, on reste dans le flou artistique. Mais cette hésitation montre bien l’embarras du sélectionneur à prendre une décision, lui qui doit trancher, au lieu d’avancer avec autant de prudence, de calculs, comme lors des deux matches précédents contre l’Angola et le Mali. Y a-t-il finalement des interférences qui obligent le sélectionneur à attendre la dernière minute pour prendre une décision ?
Bassem Srarfi : «son absence est un choix sportif»
Alain Giresse fait encore dans le mystère en ce qui concerne Ferjani Sassi, qui serait le suppléant de Ghailen Chaalali, suspendu pour cumul de 2 avertissements. Le sélectionneur de l’équipe de Tunisie affirme que le joueur de Zamalek «n’a pas récupéré sa forme physique à 100% mais on fait l’effort pour qu’il soit en très bonne condition pour le match contre la Mauritanie».
Quant au cas Bassem Srarfi, Giresse explique que «c’est à un choix sportif qui pourrait s’appliquer à d’autres joueurs non impliqués depuis le début du tournoi. Je déteste personnaliser les difficultés. On est un groupe; pas question de jeter la balle dans un camp ou dans l’autre», dit Giresse.
Le technicien peut avancer n’importe quel alibi, mais oublier, pendant les deux matches précédents, l’un des rares attaquants en forme, qu’il avait pourtant utilisé pendant les tests de préparation, ne peut pas être un choix sportif.
D’ailleurs Giresse se contredit en évoquant aujourd’hui, en conférence de presse, «l’intérêt pour la Tunisie d’améliorer l’efficacité en attaque», aspect qu’il tient pour «l’une des causes des résultats face à l’Angola et au Mali».
Pour sa part, Oussama Haddadi estime que la Mauritanie est une équipe respectable qui se place bien et dont les points forts sont l’engagement physique et son attaquant Diakite, à surveiller de près, affirmant que la Tunisie a obligation de remporter le match.
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