Le journal britannique « The Guardian » vient de consacrer un article au décès de Béji Caid Essebsi, aujourd’hui, jeudi 25 juillet 2019. Il évoque le parcours politique du défunt président de la république et le décrit comme une figure majeure de la transition vers la démocratie, durant la période post révolutionnaire. On en a traduit ci-après l’essentiel.
« Le premier chef d’État démocratiquement élu du pays a joué un rôle majeur après la chute de Ben Ali« , écrit « The Guardian ». Et ajoute : « Bien qu’il soit un laïc affirmé, Caïd Essebsi a cédé le pouvoir à un gouvernement dirigé par des islamistes tunisiens. Cet acte, selon de nombreux analystes, était crucial pour assurer la stabilité dans ce petit pays d’Afrique du Nord.
Il a ensuite repris contact avec les dirigeants islamistes pour éviter une rupture politique, avant de lancer son propre parti, le parti laïciste Nidaa Tounes (Appel de la Tunisie), et de tenter de remporter la présidence, ce qui fut fait en 2014.
Malgré les appels de son parti, en juin, à se représenter, il a déclaré qu’il ne se présenterait pas à un second mandat à la présidentielle cette année, affirmant que le pays avait besoin de quelqu’un plus jeune.
Caid Essebsi n’avait ni rejeté ni promulgué un code électoral modifié, adopté par le Parlement en juin 2019, qui exclurait des urnes plusieurs candidats des plus influents (…), notamment Nabil Karoui, accusé de blanchiment d’argent ce mois-ci. Le magnat des médias a formé un parti politique et a déclaré son intention de participer au scrutin. »
Traduit de l’anglais par Amina Mkada (avec « The Guardian »).
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