La Fédération tunisienne de football (FTF) tente de trouver une solution au dossier «Alain Giresse», en cherchant à obtenir une fin de collaboration consensuelle avec le technicien français. Mais ce n’est pas du tout facile !
Par Hassen Mzoughi
Depuis le premier tour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) et malgré la demi-finale (perdue contre le Sénégal), Alain Giresse n’était plus l’homme souhaité à la tête de l’équipe de Tunisie. La FTF avait même souhaité le remplacer en pleine CAN mais le verdict a été remis à l’après campagne africaine. Aujourd’hui, elle envisage le licenciement du technicien français mais la solution n’est pas évidente.
Le coach français est considéré comme responsable du fiasco de l’équipe de Tunisie en Egypte, de même que le reste du staff. Or, la FTF devrait sortir de l’impasse en trouvant un compromis avec Giresse, pour ne pas subir l’impact budgétaire d’une rupture unilatérale avec ce dernier, et qui serait de l’ordre de 900.000 dinars (salaire des 11 prochains mois de son contrat), comme prime de départ.
Passer à l’acte…
Le problème c’est justement le refus de Giresse de quitter le poste de son gré, estimant avoir rempli sa «mission en qualifiant la Tunisie en demi-finale de la CAN». La FTF est dans l’embarras, d’autant qu’elle souhaite éviter le scénario «Kasperczak», dont le limogeage abusif en 2017 lui a coûté environ 2 millions de dinars en prime de départ et pénalité de retard.
La situation étant, la FTF a intérêt à régler au plus vite le problème. Si l’instance fédérale est certaine de l’intérêt de rompre avec ce technicien afin de franchir l’étape, elle devra passer à l’acte et réparer au moins son choix erroné, celui d’avoir embauché un entraîneur sans réussite à la tête de trois sélections précédentes (Mali, Sénégal et Gabon), malgré les avis contraires à cette collaboration.
D’ailleurs, et juste pour confirmer les mauvais résultats obtenus par Giresse, il suffit de rappeler qu’il a aligné une longue série de 8 matches sans victoires, depuis la CAN 2015, soit 6 matches nuls (dont 3 de la Tunisie au premier tour de la CAN 2019) et 2 défaites.
Reconstruire avec un nouveau staff
La FTF ne devrait pas perdre du temps à négocier avec un technicien qui n’a pas l’intention de partir, car refusant de perdre un joli pactole. Il attendra le temps qu’il faudra puisqu’il est en position confortable. La balle est plutôt dans le camp de la FTF et elle devrait trancher, quitte à payer la facture, avant de s’occuper à préparer comme il se doit la nouvelle saison sportive. Là il ne s’agit pas de faire un calcul d’apothicaire mais d’ouvrir une nouvelle page.
La sélection nationale n’a que deux ans pour se reconstruire avec un nouveau staff technique avant la prochaine CAN au Cameroun. Le plus important, le plus urgent, c’est de se remettre au travail avec un staff à la hauteur et une équipe technique de haut niveau.
Il faut arrêter avec les demi-mesures qui ont dilapidé le peu de progrès de l’équipe de Tunisie.
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