L’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a enregistré 97 candidatures à la présidentielle du 15 septembre 2019. Seuls 25% des candidatures répondent aux critères spécifiés dans la loi électorale.
Ouvert le 2 août 2019, le dépôt des candidatures à la présidentielle anticipée a été clôturé hier, vendredi 9 août. Farouk Bouasker, membre de l’Isie, a rectifié, ce matin, dans une déclaration à l’agence Tap, le nombre final de candidats en assurant que l’instance en a enregistré 97.
Cependant, seul le quart de ces candidatures est recevable : la majorité des dossiers des candidats ne comporte pas les parrainages requis (10.000 citoyens ou 10 députés), ou les candidats n’ont pas fourni la somme de 10.000 dinars à verser dans les caisses de l’Etat pour faire valoir leur candidature.
Ces derniers ont 48 heures pour compléter leurs dossiers, sinon ils seront éliminés, ajoute la même source, en précisant que les noms des candidats officiellement retenus seront annoncés mercredi prochain.
On notera aussi que sur les 97 prétendants, dont 12 femmes, 73 sont indépendants et ne bénéficient donc d’aucun appui partisan. Parmi eux, on a pu voir, au cours de cette semaine, des personnages atypiques, qui semblent s’être rendus au siège de l’Isie dans le seul but de faire le buzz, ou encore d’autres qui ont affaire avec la justice (Slim Riahi et Nabil Karoui, pour ne citer qu’eux).
C’est parfois drôle, mais souvent assez désolant, quand on sait que l’enjeu est tout de même sérieux, car les Tunisiens s’apprêtent à choisir leur président de la république et leurs représentants à l’Assemblée pour les 5 prochaines années.
Y. N.
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