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Pour réduire la pauvreté, la Tunisie doit développer les activités non agricoles dans les zones rurales

Dans la région Moyen Orient-Afrique du Nord (Mena), y compris la Tunisie, l’agriculture n’offre pas toujours un grand potentiel. Pour réduire la pauvreté dans les zones rurales, il faudrait y développer les activités non agricoles.

Deux facteurs jouent un rôle clé pour mettre fin à la pauvreté, la faim et la malnutrition : investir dans l’agriculture, et améliorer la productivité agricole. Or, la zone Mena est une des régions au monde les plus soumises à des contraintes foncières et hydriques. Aussi, l’agriculture n’offre-t-elle pas forcément un grand potentiel.

La dépendance à l’égard des importations en 2018-2027 devrait s’accroître dans cette région, où la rareté de l’eau et des terres arables pèse sur la production agricole.

En Tunisie, la part des ruraux dans la population totale rurale est de 32%. Elle est de 54% dans la population pauvre rurale (2015).

De fait, dans les pays de la région Mena , la part de l’emploi non agricole en milieu rural est relativement élevée et corrélée à la superficie des terres arables par habitant. Signe que les activités non agricoles offrent un meilleur rendement que les activités agricoles et qu’elles pourraient exercer un impact plus important sur la pauvreté.

En revanche, cela peut aussi indiquer que les pauvres n’ont pas forcément accès aux activités non agricoles du fait de contraintes, comme l’accès aux financements, les compétences, ou le niveau d’instruction notamment.

En Tunisie, la part de la population active des plus de 15 ans est de 40% pour l’emploi non agricole, et de 22% dans l’emploi agricole (2015).

Dans les pays de la région Mena , le niveau d’instruction semble jouer un rôle décisif dans l’accès à des activités non agricoles. Les individus plus instruits vivant en milieu rural ont davantage de probabilités d’exercer une activité non agricole.

Notons que les activités agricoles recouvrent les cultures et l’élevage, la pêche et la chasse. L’écart entre activités agricoles et non agricoles se réduit, lorsque l’on retire le secteur public des activités non agricoles, mais il reste substantiel.

A. M. (avec Banque Mondiale).

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