Il ressort d’un récent rapport de l’Observatoire des services financiers que les crédits accordés aux particuliers ont régressé, au cours du premier trimestre 2019, de à 0,5% par rapport à la même période de 2018.
Selon l’observatoire, cette baisse, qui risque de se poursuivre, d’ici la fin de l’année, est une baisse record jamais enregistrée depuis 2005.
Cette baisse n’a pas empêché les crédits accordés aux particuliers de croître mais à un rythme moins important. Au cours de la période mars 2018-mars 2019, ces crédits ont augmenté au taux de 3,7% contre 9,3% durant la période mars 2017-mars 2018.
Ce ralentissement est confirmé par la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans sa récente «Note relative aux évolutions économiques et monétaires en 2018», exercice au cours duquel les crédits ont cru de 5,3% contre 10,9% en 2017.
Le rapport de l’Observatoire explique le ralentissement des crédits aux particuliers par le resserrement de la politique monétaire, particulièrement par l’augmentation, à cinq reprises, du taux directeur entre 2017 et 2018, et son corollaire, l’augmentation du coût du crédit, et par les restrictions imposées par les banques aux demandeurs de crédits de consommation. Ces restrictions que les établissements financiers justifient par l’augmentation du coût de refinancement et par la rareté de la liquidité.
Au rayon des recommandations, l’Observatoire invite les banques à réviser à la baisse le coût de leurs prestations. D’après une enquête menée, en 2018, par la BCT, 62% des ménages bancables sondés estiment ce coût trop élevé. Pour preuve, le taux d’intérêt appliqué aux crédits accordés aux particuliers a augmenté en 2018 de 9 à 10,5%. Ce qui est énorme.
Pour trouver une solution à la problématique de la liquidité bancaire et au relèvement du coût du refinancement auprès de la BCT, l’Observatoire suggère d’augmenter le taux d’épargne, lequel n’a pas dépassé les 5%, depuis 2018, et la recherche par les banques de nouveaux mécanismes pour attirer les épargnants.
Khémaies Krimi
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