L’accord du 17 août 2019 entre l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le gouvernement sur le versement de la 3e tranche des augmentations salariales va permettre au personnel de la fonction publique de bénéficier d’une hausse de 170 à 180 DT pour les cadres, et de 135 à 155 DT pour les ouvriers. Contre l’avis défavorable du FMI…
Cet accord fait suite à l’annonce de la centrale syndicale, en février dernier, que les négociations sur la 3e tranche des augmentations de salaire de la fonction publique auraient lieu le 31 juillet, après la signature de l’accord avec le gouvernement à ce sujet.
Lequel accord avait permis l’annulation de la grève générale prévue les 20 et 21 février dans la fonction et le secteur publics.
Or, tout trois mois plus tard, le 22 mai dernier, un engagement ferme avait été exprimé par le gouvernement tunisien, signé Youssef Chahed (chef de gouvernement) et Marouane El Abassi (gouverneur de la Banque centrale de Tunisie) dans une lettre adressée au Fonds monétaire international (FMI), à ne pas augmenter les salaires en 2019 ou 2020: «7. We will pursue efforts to reduce the public wage bill (…). We are not planning any new salary increases in 2019 or 2020», lit-on dans un courrier officiel envoyé au FMI.
Il est vrai que la pression syndicale est très forte et que les élections présidentielles et législatives auxquelles M. Chahed et son parti, Tahya Tounes, sont en lice, valent bien un nouveau sacrifice… du trésor public.
A. M.
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