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Club africain : Abdessalem Younsi qualifie Slim Riahi de «vendeur d’illusions»

Le président du Club africain (CA), Abdessalem Younsi, a qualifié de mensonges tout ce que l’ancien président du club, Slim Riahi, avait dit lors d’un entretien télévisé, diffusé le 4 septembre 2019, sur la chaîne El-Hiwar Ettounsi, en marge de la présidentielle anticipée du 15 septembre, à laquelle il est candidat.

Par Hassen Mzoughi

Riahi a déclaré, lors de cet entretien, avoir versé 63 millions de dinars tunisiens (MDT) au CA de son argent personnel et se dit prêt à régler tous les dossiers des joueurs. Il a également promis de prendre en charge les frais des festivités du centenaire du club l’année prochaine, ne ratant pas l’occasion, comme d’habitude, de faire porter la responsabilité de la crise du club à l’équipe dirigeante en place.

Un opportuniste semeur de zizanie

Dans ce qui est devenu depuis des mois un match de ping-pong, Younsi a rejeté en bloc, dans un communiqué diffusé à la radio, tout ce que dit Riahi. «Il continue d’avancer des allégations. Il n’avait jamais versé 63 MDT, puisque nous supportons toujours les résultats de sa mauvaise gestion, notamment les arriérés des salaires et des primes de tous les joueurs qui ont enlevé le championnat de Tunisie de 2014. Ce personnage n’arrête pas de semer la zizanie. Riahi est un opportuniste et un intrus dans le football. C’est un malade mental. Nous avons déposé trois plaintes contre lui et je le défie de dévoiler un compte contenant ne serait-ce que mille euros», précise Younsi.

«À ce jour, nous payons toujours les impayés de Farouk Ben Mustapha, Yassine Mikari, Yoann Touzghar et Saber Khalifa. Mais tout le monde sait que Slim Riahi utilise le Club africain pour des fins personnelles, mais nous lui disons que personne ne vous croira. Laissez notre club à l’écart de vos manoeuvres», a enchaîné Younsi, écœuré par les mensonges de l’ancien président du club.

Pourtant, Riahi continue de promettre monts et merveilles, comme il le fait depuis le début, depuis 2012, pour embobiner toute la famille clubiste et le reste. Comme si l’opinion publique avait oublié, comme si les effets terribles de son passage à la tête de l’un des clubs prestigieux de Tunisie n’étaient pas la conséquence de sa gestion folklorique. Avec faut-il le souligner, la «complicité» de certains dirigeants actuels, y compris Younsi et l’actuel secrétaire général, Mejdi Khelifi, qui faisaient partie de son équipe.

Certes on peut facilement demander à l’ex-président de se taire, ce qu’il n fera pas, mais s’il continue de parler, à nourrir des illusions, à faire fantasmer, c’est parce qu’il y a toujours des «récepteurs» naïfs, même parmi les fans voire quelques mécènes et ex-présidents du club, qui lui ont «offert» le club sur un plateau en 2012 et défendu sa gestion hasardeuse. Et qui espèrent faire sortir le club du marasme avec bizarrement la «collaboration» de Riahi.

Encore l’illusion comme une thématique du moment dans toute sa splendeur, au cœur de cette présidentielle 2019, avec des «candidats» qui construisent des châteaux en Espagne. Et une opinion publique se nourrissant de chimères.

Pourquoi finalement s’étonner, Riahi est du même moule que les autres manipulateurs, ces vendeurs d’illusions et qui trouvent malheureusement des suiveurs.

«43 affaires sur les bras et nous réussirons sans Riahi»

Mettant en doute la promesse de Riahi de prendre en charge l’organisation du Centenaire du CA, Younsi rappelle que l’ex-président du club s’est engagé aussi, sans tenir la promesse, à régler le dossier Ibrahim Chenihi et les droits du club algérien El Eulma. Conséquence : le CA a risqué, à cause de ce problème Chenihi, de perdre des points en championnat à trois reprises, sans l’intervention du chef du gouvernement et de la Fédération tunisienne de football.

Concernant les dossiers accumulés portant sur les impayés de nombreux joueurs, Younsi a encore pointé Slim Riahi pour avoir laissé le club se débattre dans de gros problèmes. «En tant qu’administration, nous essayons de régler ces dossiers selon les délais de la Fifa, de sorte que nous ne soyons pas sujets à de lourdes pénalités. Nous avons actuellement 43 affaires sur les bras dont nous devons accélérer le règlement; et nous réussirons sans Riahi», a conclu le président du CA.

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