Fidèle à son sens de l’humour, la comédienne et dramaturge tunisienne, Leïla Toubel, a déclaré, aujourd’hui, 17 septembre 2019, via un statut facebook, que même contre le diable en personne, elle soutiendrait ce dernier plutôt que le candidat à la présidentielle de Qalb Tounes, Nabil Karoui.
Pour justifier sa position à l’encontre du très probable qualifié au deuxième tour, la femme de théâtre a rappelé ses principaux dérapages, à l’instar de ses enregistrements audio fuités…
Leïla Toubel a estimé, à cet effet, que M. Karoui a mis en place une télévision «pour nous gouverner, ainsi que nos enfants», rappelant le contenu de l’un de ces enregistrements, dans lequel il exprimait son intention de «mettre des caméras dans les maisons, voitures et bureaux de ses opposants» et de «diffamer leurs femmes».
La dramaturge a indiqué, d’autre part, que Nabil Karoui ne se contente plus de faire partie de «la machine qui promouvait la politique du consensus [entre les partis Nidaa Tounes et Ennahdha] et qui travaillait pour le compte du défunt [Béji Caïd Essebsi] et de Hafedh Caïd Essebsi, son fils», mais qu’il aspire, désormais, à devenir président.
Mme Toubel a, par ailleurs, pointé du doigt les intentions de la chaîne de télévision privée El-Hiwar Ettounsi, lors de la campagne électorale du premier tour, estimant qu’elle a usé de son pouvoir médiatique pour manipuler l’opinion publique et la pousser à soutenir Nabil Karoui, mais aussi Abdelkarim Zbidi.
«Vous avez misé sur Zbidi et Karoui, mais vous avez finalement eu Kaïs Saïed. Cela n’était pas prévu pour vous. Votre travail s’est avéré médiocre. Mais notez bien : celui qui n’a pas été propulsé par une machine, ne peut être chuté par une machine», a-t-elle conclu, par allusion à la campagne lancée depuis hier par cette chaîne contre Kaïs Saied, un homme qui est à priori insoluble dans l’argent de la corruption et qui risque de mener la guerre contre ce fléau, dans lequel le patron d’El-Hiwar Ettounsi a de fortes chances d’être impliqué.
C. B. Y.
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