Facebook a suspendu des dizaines de milliers d’applications de la plateforme pour des raisons de confidentialité, dans le cadre d’une enquête, actuellement en cours, sur la manière dont les développeurs utilisent les données.
Ces suppressions ont eu lieu après que la compagnie ait du faire face au scandale de Cambridge Analytica en 2018.
On apprend également que Facebook héberge plus d’applications problématiques qu’on ne le pensait auparavant.
Le scandale de Cambridge Analytica, qui a révélé comment les informations de millions de profils Facebook ont été utilisées pour influencer l’opinion publique lors du Brexit, et de l’élection américaine de 2016, a entraîné des retombées politiques, des enquêtes, et une amende record de $ 5 milliards (environ 14,328 milliards DT) imposée à Facebook par la Federal Trade Commission (FTC) en juillet 2019.
En vertu de cet accord, Facebook sera également soumis à un nouvel ensemble d’exigences visant à mettre en place une supervision des développeurs d’applications, les obligeant à se conformer aux politiques et à se soumettre à des certifications annuelles.
Les dizaines de milliers d’applications que Facebook a supprimées proviennent de seulement 400 développeurs selon Facebook. Des millions d’autres ont été examinées. L’examen est encore en cours et provient de centaines de contributeurs, dont des avocats, des enquêteurs externes, des informaticiens, des ingénieurs, des spécialistes des politiques et des équipes de Facebook.
Dans ce contexte, Facebook a déjà intenté des actions en justice contre les sociétés LionMobi et JediMobi, qui utilisaient des applications pour infecter les téléphones des utilisateurs, avec des logiciels malveillants pour générer des profits, également contre 2 Ukrainiens pour avoir utilisé des applications de quiz afin d’extraire des données des utilisateurs de Facebook, contre la société sud-coréenne d’analyse de données Rankwave, et a interdit une application appelée myPersonality qui refusait de se conformer à l’audit de la société et aurait apparemment partagé des informations avec des chercheurs et des sociétés, disposant de protections limitées.
Des dizaines d’États américains ont annoncé le lancement d’enquêtes antitrust et des enquêtes sur le respect de la vie privée, dans Google et Facebook. Plusieurs candidats à la présidence américaine ont même appelé à fermer Facebook.
Amina Mkada (avec The Guardian).
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