Le Cercle Kheireddine organise une conférence-débat sur le thème «Quels enseignements du premier tour de l’élection présidentielle ?», à l’hôtel le Belvédère (av. des Etats-Unis, Tunis, le vendredi 27 septembre 2019, à 17h30.
Bien qu’ils aient été annoncés depuis longtemps par les sondeurs d’opinions, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle ont constitué une surprise pour certains et un choc pour d’autres.
Si le camp progressiste, moderniste et républicain a échoué à se rassembler pour proposer une candidature unique qui lui aurait permis de se maintenir pour le deuxième tour, le camp islamiste n’a pas fait mieux et semble perdre, d’une élection à l’autre, son «réservoir» d’électeurs.
Des élections législatives brouillées par le débat présidentiel
Ayant bénéficié de l’effritement du camp démocratique, les deux candidats qui se retrouvent au deuxième tour restent relativement mal connus du grand public. Présentés comme «hors» ou «anti» système, ils posent la question du rôle et des risques du populisme dans la politique tunisienne d’aujourd’hui.
Entre-temps, des élections législatives brouillées par le débat présidentiel auront lieu. Des élections qui seront déterminantes pour l’avenir de la Tunisie mais qui se dérouleront, elles aussi, dans des conditions inédites.
Ces hésitations – pour ne pas dire cette crise – politiques rappellent que la démocratie et les institutions républicaines ne sont jamais définitivement acquises. L’Etat est fragilisé et un certain nombre de systèmes et de ressorts qui ont permis d’amortir les différents chocs économiques et sociaux paraissent cassés.
Hémorragie des compétences, instabilité politique et détricotage des institutions
La Tunisie pourrait-elle résister à encore plus d’instabilité politique? Le «modèle» démocratique tunisien pourrait-il s’adapter à de nouvelles d’expérimentations politiques? Après l’hémorragie des compétences, que restera-t-il du capital humain de la Tunisie avec l’émergence d’un populisme anti-élites? Comment recoller les morceaux de la famille progressiste qui s’est construite en même temps que la construction de l’Etat-nation et qui assiste presque impuissante aussi bien à son implosion qu’au détricotage des institutions?
C’est pour répondre à ces questions et pour analyser les résultats du premier tour de l’élection présidentielle et leur probable impact sur les élections législatives que le Cercle Kheireddine vous convie à cette rencontre débat, qui sera modéré par Mohamed Nabli, ancien Ministre, avec la participation de Hassen Zargouni, directeur général de Sigma-conseil, Mustapha Kamel Nabli, professeur d’économie, ancien ministre et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Sadok Belaid, professeur émérite de droit, ancien doyen de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis.
Source : Communiqué
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