Khemaïes Jhinaoui, aurait présenté sa démission de son poste de ministre des Affaires étrangères, ce mardi 23 octobre 2019, au chef du gouvernement Youssef Chahed, avant que celui-ci ne le limoge, si on en croit une lettre de démission qui circule sur les réseaux sociaux, depuis la sortie du communiqué de la Kasbah indiquant que M. Jhinaoui a été démis de ses fonctions.
Dans cette lettre, Khemaïes Jhinaoui explique les raisons de sa démission, qui consistent principalement à «l’impossibilité de poursuivre sa mission à la tête du département, qui exige une harmonie entre les institutions de l’Etat».
Pour rappel, lors de la rencontre tenue entre le président de la république Kaïs Saïed et Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, Khemaïes Jhinaoui était absent. Une absence qui s’oppose à la tradition et au protocole.
Etait présent à la rencontre, en revanche, et inexplicablement, l’ambassadeur de Tunisie en… Iran, Tarak Bettaieb. Un autre mystère qu’entretient le nouveau locataire du palais de Carthage, et qui laisse supposer que le limogeage de M. Jhinaoui a été une manœuvre mijotée par M. Saïed et sa cour en cours de constitution.
Par ailleurs, en vertu des articles 89 et 92 de la Constitution, la cessation de fonction du ministre des Affaires étrangères ou l’examen de sa démission doit être décidée par le chef du gouvernement, en concertation avec le président de la République, tout comme sa nomination. Et c’est justement ce qui a été annoncé dans le communiqué publié par la présidence de la gouvernance.
C. B. Y.
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