L’actrice et professeure de théâtre Asma Thabet accuse Sami Fehri, patron d’El-Hiwar Ettounsi de harcèlement sexuel. Elle précise que cela s’est passé lorsqu’elle était étudiante à l’Institut supérieur d’art dramatique (ISAD), après le succès de la première saison du feuilleton « Maktoub ».
C’est dans un post sur son compte Facebook publié hier soir, mardi 29 octobre 2019, qu’Asma Thabet, aujourd’hui mariée et vivant à New-York, a décidé de tout déballer.
Son témoignage survient le jour où la justice a décidé de geler les avoir de Sami Fehri et de son épouse et de les interdire de voyage pour l’affaire de corruption liée à Cactus Prod, société dont il était patron en association avec Belhassen Trabelsi, beau frère de Feu Ben Ali.
La jeune femme accuse le producteur et patron d’El-Hhiwar Ettounsi de l’avoir harcelée sexuellement et d’avoir insisté pour coucher avec elle. Malgré son refus, Asma Thabet assure que Sami Fehri était insistant et revenait souvent à la charge.
«Je lui ai rappelé que je suis la nièce de l’un de ses amis, pensant qu’il allait au moins avoir honte, mais cela ne l’a pas dissuadé. Il a repris de plus belle», a-t-elle écrit en assurant qu’à l’époque elle en avait même parlé à l’acteur Atef Ben Hassine.
Asma Thabet ajoute que face à l’insistance de son harceleur présumé, elle a dû en parler à sa famille et a montré ses messages à sa tante : «Plusieurs de ses collaborateurs ont été mis au parfum et m’ont dit qu’il ne fallait pas que je lui tienne rigueur de cet abus, arguant qu’il était …sous l’effet de l’alcool».
«Il m’a ensuite invitée via des amis à participer à des castings. Ils ont insisté, j’ai fini par y aller deux fois, sans grande conviction, persuadée que je ne pouvais pas travailler avec lui. J’ai fait les tests mais sans le croiser. Ce jour-là, il y avait Nasreddine Shili (acteur, Ndlr) et je lui ai aussi raconté ma mésaventure. Il était choqué et m’avait soutenue», raconte encore l’actrice en ajoutant : «Je ne pouvais pas et je ne pourrais plus jamais travailler avec lui. Je ne peux le défaire de la saleté et de la bassesse de son comportement avec moi».
Asma Thabet précise dans ce même post que cette mésaventure est probablement l’une des raisons pour lesquelles elle s’est tenue loin des écrans préférant le théâtre et l’enseignement.
«Il peut nier et peut être même qu’il a oublié… Parce que je suis sûr que ses victimes sont nombreuses… Mais moi je n’ai pas oublié», poursuit-elle en concluant : «Je ne lui pardonnerai jamais, et je me réjouie de la décision de son interdiction de voyage. Je serais encore plus heureuse lorsqu’il sera emprisonné».
Y. N.
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