Hichem Jouaber, managing director dans cabinet de conseil et ancien vice-président en charge de l’Industrie du groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), a rencontré hier, dimanche 3 novembre 2019, le président de la république Kaïs Saïed. Leurs discussions ont duré plus d’une heure. «Le pays est entre de bonnes mains», conclut M. Jouaber.
Cet ancien membre du parti Afek Tounes, qu’il a quitté en 2016, a publié un statut sur son compte Facebook, où il témoigne de sa rencontre officieuse avec le nouveau chef de l’Etat, sans doute chez ce dernier, à Mnihla, sans en préciser les circonstances.
M. Jouaber a affirmé avoir vu en M. Saïed un homme intègre, patriote et ayant une vision claire de l’ensemble des sujets abordés, selon ses dires.
«Je vous rassure toutes et tous, j’ai eu beau chercher partout, je n’ai trouvé nullement trace ni de l’Iran ni de la Turquie ni même de Montplaisir (par allusion au parti islamiste Ennahdha, Ndlr). J’ai discuté avec un président qui se positionne comme le président de tous les Tunisiens avec leurs différentes tendances, leurs convictions disparates et leurs diversités de pensées et d’actions. Il est ouvert à tous les Tunisiens, tant qu’ils ont quelques chose de constructif à dire et surtout à faire pour le bien du pays et de son peuple», a écrit Hichem Jouaber.
Il explique avoir abordé avec le président plusieurs sujets importants, tels les moyens d’attirer les investissements étrangers en Tunisie et les freins rencontrés ces dernières années et empêchant la réalisation d’opérations de ce genre, «et ce malgré de nombreuses initiatives entreprises après la révolution. Lesquels freins se résument en (ces mots, Ndlr): climat des affaires, corruption, protection des brevets et de la propriété intellectuelle, lourdeurs administratives et complexité des réglementations et lois… Il a promis de faire tout son possible pour réduire ces obstacles en commençant par nettoyer les escaliers en partant du haut…», ajoute M. Jouaber. Et d’ajouter : «Nous avons aussi abordé les sujets de l’actionnariat salarial, de l’actionnariat régional, du management par objectif comme moyens de mobilisation et d’engagement des citoyens du pays. Ainsi que la nécessité d’attirer les compétences tunisiennes expatriées et qui sont prêtes à apporter leur expertise et donner de leur temps et de leur énergie pour contribuer au développement de l’économie tunisienne et créer des emplois même à distance. Il a, aussi, été question de la nécessité de développer le marketing économique et de mobiliser les représentations tunisiennes à l’étranger pour le faire».
Hichem Jouaber affirme avoir eu affaire à un homme qui manifeste de réelles intentions d’accomplir des choses pour le pays et qui est conscient des responsabilités qui lui incombent.
«Mon actuelle impression est que le pays est entre de bonnes mains. A suivre…», a-t-il conclu.
Y. N.
Donnez votre avis