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«Pour discréditer Kaïs Saïed, on s’attaque à quelqu’un qu’il a reçu», déplore Gilbert Naccache, victime d’une campagne de diffamation

Depuis sa rencontre au palais de Carthage, le 1er novembre 2019, avec le président de la république, Kaïs Saïed, Gilbert Naccache, écrivain tunisien, militant et dirigeant historique de la gauche, déplore la campagne de diffamation dont il est victime. Il estime qu’on l’attaque pour discréditer le chef de l’Etat, qui lui a fait l’honneur de le recevoir au palais de Carthage.

«Pour discréditer Kaïs Saïed, on n’a rien inventé de plus ancien que d’attaquer quelqu’un qu’il a reçu», a déploré M. Naccache, dans un post publié, hier soir, lundi 4 novembre 2019, sur son compte Facebook.

«Ce tissu d’informations mensongères est dû à la plume peu fertile en vérité d’un monsieur, qui, me dit-on, a été directeur de la Maison arabe du livre et qui se proposait d’éditer un livre (en arabe et en français) à la gloire de Leila Ben Ali, Fleur de lilas, d’Elissa à Leila Ben Ali, projet anéanti par la révolution», a écrit l’ancien prisonnier politique (1968-1979), en précisant que l’accusateur prétend que l’écrivain a rencontré Ben Ali pour lui demander d’acheter des exemplaires de son livre « Cristal » (1982) et que l’ancien président en avait alors acheté des milliers d’exemplaires contre «des sommes considérables».

Gilbert Naccache assure n’avoir jamais rencontré Ben Ali, en soulignant que cela ne lui a pas manqué : «Pour ce qui est de Monsieur Marzouki, avec lequel j’avais eu l’occasion d’avoir des relations cordiales en 1983 quand il avait publié aux éditions Salammbô son livre, « L’échec et l’espérance, un médecin face à la mort », je ne l’ai plus revu après la révolution, notamment quand il est devenu président provisoire de la république…».

«Quant à Béji Caïd Essebsi, qui était ministre de l’Intérieur quand nous avions été arrêtés en mars 1968, et qui l’était resté jusqu’en septembre 1969, nos relations étaient devenues encore plus difficiles à imaginer après qu’il eut répondu à un journaliste qui lui avait demandé si, comme je le disais dans mon livre « Cristal », il avait été ministre au moment de cette répression contre les jeunes étudiants et intellectuels : « Quelle référence ! » avait-il dit sans répondre à la question», a encore expliqué Gilbert Naccache.

L’écrivain dit qu’il est facile de comprendre qu’il n’est pas «friand des honneurs et de la reconnaissance des grands», en ajoutant que M. Saïed lui a fait l’honneur de ne pas oublier leurs rapports d’amitié et de respect mutuel : «Tout comme nos points d’accord – qui n’excluent pas les divergences de vue – je lui en suis reconnaissant, de même que je suis sûr que les calomnies déversées contre moi ne pourront affecter ni ses orientations, ni le respect qu’éprouvent pour lui les Tunisiens honnêtes».


M. Naccache prévient qu’il se réserve le droit de saisir la justice contre l’auteur de ces fausses informations et contre ceux qui les partageraient d’une manière quelconque.

«J’ai suffisamment été condamné pour en avoir diffusé des vraies !», a-t-il conclu, avec sa mordante ironie habituelle sans se départir de son flegme d’ancien combattant qui en a beaucoup vu.

Y. N.

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