Elu en tant qu’indépendant à la prochaine Assemblée des représentants du peuple (ARP), Tarek Ftiti est intervenu, aujourd’hui, 7 novembre 2019, sur les ondes de Mosaïque FM, pour présenter le nouveau bloc parlementaire baptisé «la Réforme nationale», dont il est le porte-parole, ainsi que la position de celui-ci par rapport au prochain gouvernement.
Le nouveau bloc parlementaire comporte, jusqu’à présent, 15 élus de différents partis politiques progressistes, à l’image de Machrouû Tounes, Al Badil Ettounsi, Afek Tounes, Nidaa Tounes et 3ich Tounsi, ainsi que des indépendants.
M. Fiti, élu sur une liste de l’Union patriotique libre (UPL), en 2014, avant de passer avec armes et bagages à Nidaa Tounes, en 2018, et d’en démissionner peu de temps après, a, par ailleurs, assuré que l’objectif de ce bloc est «purement technique», visant à «faciliter l’action parlementaire des députés», dont les partis sont très minoritaires au parlement, et que d’autre part, il ne sera pas «au service des partis politiques qui le constituent». Autrement dit, «aucun de ces partis ne pourra prétendre être représenté par ce bloc».
Par conséquent – et toujours selon les explications un peu tarabiscotées de Tarek Ftiti – lorsqu’il sera question de voter au parlement, c’est le bloc qui décidera de sa propre position, suite à des concertations entre les députés qui le composent, conformément à une charte interne. Les partis de ces derniers seront, quant à eux, mis à l’écart, afin d’éviter les tiraillements politiques, a-t-il expliqué, sans trop convaincre, car on voit mal des députés voter différemment ou à l’opposé de leurs partis respectifs. On peut donc, d’ores et déjà, prévoir des tiraillements voire des démissions ou même des exclusions, les partis étant habituellement «monogames».
Concernant la formation du prochain gouvernement, Tarek Ftiti a indiqué que son bloc ne lui accordera pas son vote de confiance si le chef du gouvernement proposé sera issu d’Ennahdha.
Notos que le bloc parlementaire, la Réforme nationale, sera présidé par le secrétaire général de Machroû Tounes, Hassouna Nasfi, et comprendra les politiciens suivants : Fayçal Tahri, Ali Jeddi, Mouhib Ouadhen, Hatem Mensi, Haythem Brahem, Nessrine Ammari, Olfa Terras, Hafedh Zouari, Sadok Gahbiche, Tarak Brahmi, Fakhreddine Chabchoub, Jalel Zayyati ainsi que Ali Hermassi, un véritable fatras politique qui va devoir s’inventer une cohérence pour ne pas éclater à la première épreuve. D’autant que «d’autres futurs députés, notamment parmi les indépendants, devraient rejoindre ce bloc», comme l’a expliqué le même M. Ftiti.
C. B. Y.
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