Après avoir simplement rappelé que «seuls les imbéciles ne changent pas d’avis», lorsque les médias lui ont demandé des explications sur son alliance avec Qalb Tounes, lors du vote pour la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le leader d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a encore changé d’avis, et il semble qu’il se soucie désormais, de nouveau, des promesses de son parti auprès de ses électeurs…
En tout cas, ce sont ces promesses qu’il a avancées, aujourd’hui, 18 novembre 2019, sur les ondes de Jawhra FM, pour justifier sa nouvelle position politique, diamétralement opposée à celle qu’on a observée à la séance inaugurale du nouveau parlement, et selon laquelle, Qalb Tounes ne sera pas concerné par la composition du nouveau gouvernement !
Cette nouvelle déclaration ne contredit pas seulement la position parlementaire d’Ennahdha, mais aussi la promesse du chef du gouvernement désigné par le parti islamiste, Habib Jamli, qui a assuré, ce matin-même, sur Express FM, qu’aucun parti – et donc pas même Qalb Tounes – ne sera écarté des discussions et consultations concernant le prochain programme et la prochaine composition gouvernementaux. Une promesse qui a été d’ailleurs confirmée par le dirigeant nahdhaoui, Sami Triki.
Pour rappel, lors de la campagne électorale d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, ainsi que d’autres dirigeants du mouvement islamiste au pouvoir depuis 2012, avaient assuré, à maintes reprises, qu’il était hors de question pour eux de s’allier, de quelque façon que ce soit, avec le parti Qalb Tounes, «dont certains dirigeants font face à des soupçons de corruption». Une promesse qu’ils n’ont pas tenue dès «le premier test».
C. B. Y.
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