Dans une déclaration accordée aux journalistes présents à Dar Dhiafa, à Carthage, pour couvrir sa rencontre avec le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, dans le cadre des concertations officielles en vue de former le prochain gouvernement, le président de Machouu Tounes, Mohsen Marzouk a, sans surprise, indiqué, aujourd’hui, 21 novembre 2019, que son parti n’est pas concerné par la participation au prochain gouvernement, mais que le processus gouvernemental lui est important…
Ces sont les résultats obtenus aux élections législatives par Machrouu Tounes (4 députés au parlement, soit moins de 2% de l’ensemble des sièges) qui ne permettent, logiquement, pas au parti social-libéral, selon son président, d’envisager la gouvernance du pays.
«Mais nous avons un avis à exprimer sur tout ce qui concerne la Tunisie et son intérêt. Nous sommes donc en attente de l’issue des consultations officielles relatives à la constitution du prochain gouvernement, et de la composition effective de celui-ci, pour donner notre position le concernant», a-t-il toutefois assuré.
L’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes a précisé, par ailleurs, qu’au vu de l’émiettement et de la diversité du paysage parlementaire actuel, il ne serait pas pertinent de former le gouvernement sur la base des quotas partisans, ajoutant que seules la compétence et l’efficacité doivent être prises en compte dans cette constitution.
M. Marzouk a également mis l’accent sur l’importance de faire preuve de force de personnalité, en faisant allusion à Habib Jemli, pour imposer un tel gouvernement, ainsi qu’un programme et une vision bien définis.
Le politicien a, d’autre part, affirmé que sa position, ainsi que celle de son parti, vis-à-vis du prochain gouvernement, aussi bien à l’intérieur du parlement qu’en dehors de celui-ci, seront basées sur les résultats, les politiques et le programme qu’il adoptera.
«On a souhaité bonne chance au chef du gouvernement désigné car sa mission sera difficile. En tout cas, quels que soient nos différends, ce qui nous importe par dessus tout c’est l’intérêt du pays. En cas de résultats positifs, il sera impossible que nous nous y opposions», a-t-il expliqué.
Rappelons que dans le cadre des consultations officielles relatives à la composition du prochain gouvernement, Habib Jemli est en train de rencontrer, depuis le début de semaine, toutes les parties représentées au parlement, et qu’il fera de même avec les grandes organisations nationales à l’instar de l’UGTT et l’Utica.
C. B. Y.
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