«C’est très triste de le savoir, c’est douloureux même quand il est oublié par ses collègues, par son administration et par son pays», dénonce Abdelmajid Dabbar, président l’Association Tunisie Ecologie (ATE), en affirmant que le brigadier de chasse Kamel Gosrani, blessé par balles par un braconnier, met sa maison et ses biens en vente pour pouvoir se soigner !
Kamel Gosrani a été blessé le 4 septembre dernier, à Om-Achiech à l’ouest de Matmata (Gabès), en empêchant un braconnier de poursuivre son activité illégale.
Depuis, son état s’est dégradé et malgré les promesses des autorités, notamment celle du ministre de l’Agriculture Samir Taïeb et plus récemment, du président de la république, Kaïs Saïed, qui a été mis au courant de son état, le brigadier de chasse a été abandonné de tous.
«Aujourd’hui, 29 novembre 2019 et 86 jours après son accident, la commission médicale de la CNAM, siégeant au premier ministère, refuse la prise en charge de ses soins à l’étranger pour ce SOLDAT, blessé par balle par des braconniers», déplore M. Dabbar en ajoutant : «Malgré que le ministre de l’Agriculture Samir Taieb me l’ait promis à deux reprises, et que son cas a été exposé à monsieur le président de la république, lors de sa visite à Nabeul, le jour de la fête de l’arbre, fête boycottée par les forestiers suite aux multiples agressions que leurs collègues l’ont subi. Que de promesses!».
Abdelmajid Dabbar rappelle que M. Gosrani souffre d’une infection interne chronique, notamment au niveau de la jambe opérée, de faiblesse, d’évanouissement, de fièvre et de faiblesse générale : «Les fibres du tissu de son pantalon et le plomb demeurent encore dans ses muscles, bien abîmés par l’impact de la balle tirée à bout portant», précise-t-il, en rappelant que le médecin ayant opéré, en septembre dernier, Kamel Gosrani a affirmé la gravité et la délicatesse de l’opération que l’agent devra à nouveau subir et la non disponibilité du matériel de pointe pour l’exécution d’un tel acte médical en Tunisie.
«Une ONG européenne va venir spécialement en Tunisie et à Gabès même, pour remettre à M. Gosrani un diplôme et une médaille en reconnaissance du grand travail pour la protection et de la conservation de la faune, une reconnaissance oubliée par son administration, par son ministère de l’Agriculture et par son pays», déplore encore M. Dabbar.
«Malheureusement, le sérieux accident de si Kamel Gosrani est devenu un fait divers, oublié après la consommation du triste événement», a-t-il conclu.
Y. N.
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