Dans une déclaration accordée, ce matin, 3 décembre 2019, à Mosaïque FM, Iyadh Elloumi, président de la commission parlementaire provisoire des finances, a démenti les informations selon lesquelles il aurait renvoyé les représentants du ministère des Finances du parlement.
Elloumi a indiqué qu’il leur a simplement demandé de quitter la salle, lors du vote, «conformément à ce qui se passe dans tous les parlements du monde», et ce afin de «respecter le principe de séparation des pouvoirs exécutif et législatif» .
Le député de Qalb Tounes a, par ailleurs, souligné qu’hier, le débat était devenu particulièrement tendu lorsque l’un des articles du projet de loi de finances 2020, qui concerne l’évasion fiscale, a été évoqué, assurant que les représentants ministériels tenaient à leur position, «ce qui a justifié leur mise à l’écart, afin de ne pas influencer le vote».
Sur un autre plan, il a déclaré que Qalb Tounes a suspendu les concertations avec Habib Jemli, président du gouvernement désigné, en vue de former le prochain gouvernement. «Un gouvernement basé sur le principe de quotas partisans n’intéresse pas Qalb Tounes», a-t-il dit, ajoutant que son parti voulait seulement parler du programme.
Elloumi a toutefois laissé la porte ouverte quant à la possibilité de voter en faveur du gouvernement de Jemli «s’il y présente un programme sérieux et des personnes compétentes pour le mettre en place.»
Rappelons que c’est l’article relatif à la question de l’évasion fiscale qui a suscité une polémique voire un clash entre M. Elloumi et plusieurs autres députés membres de la commission. Le fait que Nabil Karoui, président de Qalb Tounes, le parti de M. Elloumi, soit poursuivi en justice dans plusieurs affaires, et notamment pour… évasion fiscale, n’a pas arrangé les choses.
C. B. Y.
Donnez votre avis