Présente aujourd’hui, 10 décembre 2019, à l’émission « Midi Show », sur les ondes de Mosaïque FM, la dirigeante au sein d’Attayar et députée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Samia Abbou a appelé à mettre en place une commission d’enquête spéciale sur le financement des partis.
«Comment se fait-il que des partis politiques aient des sources de financement inconnues ? Comment se fait-il qu’ils dépensent beaucoup plus d’argent que ce qu’ils annoncent ?», s’est-elle étonnée.
Sami Abbou a affirmé, sur un autre plan, que le mouvement Ennahdha a décidé, depuis l’annonce des résultats des élections législatives, de s’allier à Qalb Tounes, comme en témoigne l’accord trouvé entre les deux partis lors du vote pour la présidence de l’ARP, et ce contrairement aux déclarations de Rached Ghannouchi, président du parti islamiste qui a toujours assuré que jamais son mouvement ne s’allierait avec celui de Nabil Karoui vu les sérieux soupçons de corruption qui entourent ce dernier.
«Dans les médias, on parle toujours de consultations entre Ennahdha, Attayar, Echaâb, Al Karama et Tahya Tounes, mais on n’évoque jamais les consultations qui se déroulaient entre Ennahdha et Qalb Tounes, quand bien même il s’agissait des vraies concertations [en vue de constituer le prochain gouvernement] !», a-t-elle relevé, assurant que des rencontres secrètes ont eu lieu entre ces deux partis parallèlement aux concertations officielles menées, pour la galerie, par le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli.
«[Les dirigeants d’Ennahdha] voulaient induire les gens en erreur en leur faisant croire que leur alliance [imminente] avec Qalb Tounes est le fruit des difficultés trouvées lors des négociations avec Attayar et Echaab. Je refuse de participer à cette mascarade», a-t-elle regretté.
Revenant sur l’affaire Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), Mme Abbou n’a pas manqué de la tacler, estimant qu’elle a, depuis la première plénière, pour but de perturber les travaux du parlement, et lui a suggéré, pour être cohérente avec «ses vraies positions», de remplacer le portrait de Bourguiba (devant son siège au parlement, ndlr) par celui de Ben Ali «qu’elle a toujours défendu». Même Abbou a rappelé au passage, autre tacle, comment Mme Moussi, avocate de son état, émargeait sur les largesses de l’ancien régime et comment elle se chargeait d’assister aux réunion des avocats pour les perturber, exactement elle a fait la semaine dernière à l’Assemblée.
C. B. Y.
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