Dans un entretien aujourd’hui, mercredi 11 décembre 2019, à l’émission ‘‘Midi Show’’ sur Mosaïque FM, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a lancé : «Je suis celle qui parie sur la démocratie et je conduis une bataille de libération». Traduire : elle compte libérer la Tunisie de l’occupation des… islamistes.
Mme Moussi dit parier sur la démocratie mais, dans son esprit, il s’agit d’une démocratie aménagée, c’est-à-dire «sans les Frères musulmans d’Ennahdha».
La députée, dont l’hostilité envers les islamistes du parti Ennahdha et les «khouanjia» (Frères musulmans) en général est de notoriété publique, ne dit cependant pas comment elle va s’arranger pour exclure ces derniers de la démocratie qu’elle rêve pour la Tunisie. Va-t-elle les jeter à la mer et dans le désert, comme le faisait Kadhafi, ou bien les envoyer de nouveau en prison ou en exil comme jadis sous le règne de son idole, Zine El Abidine Ben Ali?
En d’autres termes, la spécialiste du donquichottisme anti-islamiste excelle dans la parlotte et le baratin qui plait aux anti-islamistes primaires, parce que cela les soulage momentanément, mais elle n’explique jamais comment elle va se prendre pour éliminer ses adversaires politiques sans les passer tous par la case échafaud. Car, en attendant, ce sont les islamistes qui ont remporté les dernières législatives et disposent du plus grand nombre de sièges à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), soit 52 sièges, contre seulement 17 pour le PDL.
I. B.
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