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Absent de la composition gouvernementale, Kamel Ayadi assure que Jemli lui avait dit qu’il sera ministre de la Défense

Absent, à sa grande surprise, de la composition gouvernementale de Habib Jemli, proposée jeudi dernier, 2 janvier 2020, Kamel Ayadi a indiqué ce matin du 4 janvier, via un statut facebook, que le ministère de la Défense lui avait été proposé par M. Jemli et qu’il l’avait accepté.

«Depuis la première réunion que j’ai eue avec le chef du gouvernement désigné, le 27 novembre dernier, et après lui avoir présenté des propositions pratiques et des programmes de réforme mûrs que j’ai contribué à formuler avec bon nombre de cadres supérieurs, il m’a directement proposé de me charger du département de la Fonction publique. Je lui ai alors poliment et sans hésitation présenté mes excuses», a-t-il raconté.

L’ancien ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption (janvier 2016 – août 2016) a expliqué que l’acceptation de ce poste aurait été embarrassante, pour lui, sur le plan éthique, vis-à-vis de son supérieur immédiat, le président de la République, Kaïs Saïed.

«J’ai rencontré Monsieur le président de la République la veille, et je lui ai présenté, avec le même enthousiasme et la même confiance, ma vision et mes programmes, pour les années à venir, à la tête du Haut comité du contrôle administratif et financier (HCCAF). En retour, j’ai reçu de sa part, ainsi que de l’équipe qui l’entoure, les plus grands soutien et respect», a-t-il fièrement relaté.

«Lorsque le portefeuille de la Défense m’a été [par la suite] proposé, j’ai accepté sans la moindre hésitation parce que cette désignation se fait conjointement entre le président de la République et le chef du gouvernement», poursuit-il.

Mais au final, l’ingénieur n’a été à la tête d’aucun ministère. Une réalité qui ne le dérange aucunement, d’après ses dires, ayant la ferme conviction de pouvoir servir le pays indépendamment du poste qu’il occupe.

Mais comment expliquer le changement de dernière minute, sinon que par le fait de la volonté d’Ennahdha de «caser» le magistrat Imed Derouiche, qui était à la solde de l’ancien dictateur Zine El Abidine Ben Ali et qui a changé de maître en se mettant maintenant au service de Rached Ghannouchi et du parti Ennahdha.

En d’autres termes, M. Ayadi n’a pas pesé lourd dans les projets du parti islamiste, pressé de se réconcilier avec l’ancien système (ou l’Etat profond), de l’intégrer et d’en faire un allié précieux dans la conquête du pouvoir, de tout le pouvoir

C. B. Y.

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