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Défense: La Tunisie se procure 9 véhicules blindés auprès de l’entreprise turque BMC

Le quotidien turc anglophone « Daily Sabah » a rapporté hier, dimanche 5 janvier 2020, que le ministère de l’Intérieur tunisien a conclu un accord avec le géant turc de l’industrie militaire pour l’achat de 9 véhicules blindés polyvalents (MPAV) de type Vuran.

Ce contrat de vente a été remporté par l’entreprise turque BMC, basée à Izmir, à la suite d’un «appel d’offres international pour l’acquisition de véhicules blindés» lancé par le ministère de l’Intérieur et auquel ont participé des constructeurs français, américains, allemands et finlandais…

Selon les termes du contrat conclu, ces neuf véhicules blindés tout-terrain et à quatre roues motrices (4×4) seront produits à la demande du ministère tunisien de l’Intérieur et la société BMC se chargera de l’appui logistique une fois les véhicules livrés.

D’après le site turc indépendant Ahval, BMC a ainsi décroché le premier marché international pour ses véhicules blindés moyens – des engins qui sont actuellement utilisés par l’armée turque.

Ahval rappelle également que la société BMC, qui est constructeur de camions, de bus et de véhicules militaires, est à 49,9% qatarie. Les 50,1% des actions restantes sont contrôlées par la famille turque Ozturk et l’homme d’affaires turc Ethem Sancak, dont «les liens étroits» avec le président turc Recep Tayyip Erdogan sont de notoriété publique.

D’ailleurs, en janvier dernier, cette amitié Erdogan-Sancak s’est concrétisée sous la forme d’une faveur accordée par le président turc à l’homme d’affaires de pouvoir utiliser pendant 25 ans une usine de tanks appartenant à l’Etat turc, d’une valeur de 20 milliards de dollars, sans qu’il y ait recours à un appel d’offres… Le décret présidentiel y a suffi…

Désormais, donc, pour ce qui concerne la Tunisie, il n’y aura plus que les importations de glibettes qui pèseront lourd dans le déséquilibre de la balance commerciale de la Tunisie avec la Turquie – qui est, bien évidemment, en faveur de cette dernière.

Pour rappel, fin septembre 2019, ce déficit se montait à 1,81 milliard de dinars !

Par ailleurs, nous nous permettrons pas de faire le lien entre cette vente de blindés turcs à notre pays, la visite surprise du président Erdogan en Tunisie, il y a une semaine, et la volonté très prononcée de ce dernier d’appliquer la solution militaire à la crise en Libye… Certains font ce lien et ils n’ont pas tout à fait tort, car, selon la sagesse populaire, quand on fabrique des armes, on les vend et on provoque si possible des guerres pour en vendre encore plus.

C’est une simple question de «bon sens» commercial.

M. Ch.

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