«Un gouvernement soutenu par des parties ayant mis le pays dans la situation catastrophique actuelle ne pourra pas réussir», a déclaré la députée Abir Moussi, qui parlait aujourd’hui, vendredi 10 janvier 2020, lors de la plénière à l’Assemblée des représentants de peuple (ARP) pour le vote de confiance au gouvernement Habib Jemli.
La députée faisait allusion, on l’a compris, au parti islamiste Ennahdha, au pouvoir en Tunisie sans interruption depuis janvier 20212.
«Si nous avons rejeté l’invitation de Habib Jemli (à discuter de la formation de son gouvernement, Ndlr), c’est parce que nous pensons que les mêmes facteurs d’échec aboutissent aux mêmes résultats», a indiqué Mme Moussi.
La présidente du Parti destourien libre (PDL), dont les députés ont affirmé dès le début qu’ils ne voteront pas la confiance au chef de gouvernement désigné par Ennahdha, a ajouté : «Nous voyons aujourd’hui le fruit de deux longs mois de négociations : un gouvernement de 42 membres, plus que ceux de la Chine ou des Etats-Unis», estimant que le gouvernement Jemli «ne respecte pas la représentativité des régions ou des secteurs ni même les différentes catégories d’âges ou encore la parité entre les deux sexes». Et la députée de s’interroger : «Où est la politique du gouvernement en matières de transformation numérique, de réforme de la gouvernance ou de renouvellement du modèle de développement?»
«On ne peut réaliser des résultats probants avec des ministres incompétents. Et puis, avec quelle budget ce gouvernement va-t-il réaliser toutes ses promesses, alors que les finances publiques sont dans un état catastrophique», a conclu Mme Moussi.
I. B.
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