Rached Khiari, député actuellement indépendant, après avoir été élu sur une liste de la coalition Al Karama, a profité de son intervention aujourd’hui, 10 janvier 2020, lors de la plénière consacrée au vote de confiance pour le gouvernement Jemli, pour passer un message de glorification envers certains de ses membres.
Ayant clairement du mal à assumer sa position favorable vis-à-vis de ce gouvernement, le député islamiste a, paradoxalement, indiqué, au début de son intervention, que l’équipe de Jemli «ne correspond à nos ambition et à notre volonté»… «tout comme ses alternatives», néanmoins !
Par la suite, il a entamé une série de glorifications au profit des ministres proposés, notamment les plus controversés d’entre eux, à l’instar de Tarak Dhiab, qui est proposé à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports : «Il est le meilleur ministre dans cette composition», a-t-il lancé.
Quant à Sofiene Sliti, proposé en tant que ministre de l’Intérieur, et accusé notamment d’être proche d’Ennahdha, il est aux yeux du blogueur «un magistrat loyal, connu pour son intégrité». «Quand je vois que des syndicats politisés l’attaquent sur facebook, je me rends compte que cet homme est une compétence de gros calibre», a-t-il ajouté… Bonne chance à nos lecteurs pour trouver le rapport !
En revanche, ce qui déplaît à M. Khiari dans le gouvernement de Jemli, ce sont les présences du ministre du Tourisme actuel, René Trabelsi, à qui il reproche de promouvoir le sionisme (sic!), et de Maha Aissaoui, qui est proposée en tant que secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé.
Celle-ci ayant été observée en compagnie du président français, Emmanuel Macron, en Tunisie, lors de sa dernière visite, elle n’est pas du goût de M. Khiari. Car, ce n’est un secret pour personne que la France représente le mal absolu… du moins pour ce blogueur conspirationniste.
Bref, comme on s’y attendait, Rached Khiari votera certainement, à l’image de ses camarades d’Al Karama, la confiance pour le gouvernement Jemli, surtout parce qu’il s’agit de celui d’Ennahdha.
Par contre, pour les interventions en faveur de ce gouvernement (plutôt rares jusque-là) qui soient pertinentes et rationnelles, il faudra compter sur d’autres députés.
C. B. Y.
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