«Je vous invite à soumettre vos propositions, par écrit, concernant la ou les personnalités que vous considérez comme les plus aptes à former un gouvernement», lit-on dans un communiqué de la présidence de la république, publié dans la nuit du lundi 13 à mardi 14 janvier 2020, et adressé aux partis et blocs parlementaires.
Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a également appelé les dirigeants politiques à indiquer les raisons et les critères de leurs choix, en leur donnant un délai de 48 heures.
«Les propositions faites dans les meilleurs délais permettront de bénéficier de plus de temps pour approfondir les concertations et de respecter ainsi les délais imposés par le 3e paragraphe de l’article 89 de la constitution», précise la présidence dans son communiqué.
Notons que, vendredi dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) n’a pas accordé la confiance au gouvernement proposé par Habib Jemli, désigné par Ennahdha (134 voix contre, 72 pour et 3 abstentions).
Suite à cet échec, et selon la constitution, c’est désormais au président de la république que revient la charge de choisir, dans un délai de 10 jours, une autre personnalité, et ce en concertation avec les partis politiques, et de la charger de composer un gouvernement, dans un délai d’un mois.
En cas de nouvel échec, le chef de l’Etat devra procéder à la dissolution du parlement et mettre en place de nouvelles élections législatives… Une perspective redoutée par la majorité des acteurs politiques qui vont donc s’employer à ne pas rater ce second et dernier essai. Autant dire qu’ils vont mettre de l’eau dans leur vin et être moins intransigeants vis-à-vis des éventuelles personnalités désignées pour figurer dans le prochain gouvernement.
Y. N.
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