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‘‘La peintre’’ de Frédéric Lafran : Ombres et lumières à Sidi Bou Saïd

‘‘La peintre’’, roman de Frédéric Lafran (éditions Jets d’encre, France 2020), est le récit intense et exotique d’une romance passionnée entre Marseille et Sidi Bou Saïd.

Charlotte, c’est une moue boudeuse, un chapeau de paille entouré d’un ruban rose. Charlotte, c’est l’intelligence, une profonde culture et un charme d’antan, un peu désuet. Charlotte, c’est la peinture, une peinture franche et vive qui inspire Olivier. Charlotte, surtout, c’est la passion. La passion de l’art, la passion qui l’unit à Olivier dans une relation fusionnelle, la passion qu’elle éprouve pour Sidi Bou Saïd, ville de Tunisie aux couleurs chamarrées. Mais Charlotte, c’est aussi l’inconséquence et la liberté. Dans un cœur comme le sien, aussi changeant qu’un ciel d’été, y a-t-il réellement une place pour Olivier ?

Sur des tons chauds et épicés comme un soir tunisien, Frédéric Lafran raconte avec élégance la force des passions – pour une femme, pour un pays, pour l’art – qui colorent l’existence et donnent toute sa saveur à la vie.

Le lien chaleureux entre les atmosphères de Sidi Bou Saïd et la palette de la peintre ne sont pas une invention d’écrivain, c’est une réalité que beaucoup de peintres, de poètes et d’écrivains, ayant vécu dans ce village arabo-andalous surplombant Carthage et la baie de Tunis, ont intensément vécue.

Né à Marseille, sur l’autre rive de la Grande Bleue, Frédéric Lafran, employé au sein d’une collectivité territoriale, s’intéresse très tôt à l’art, l’histoire et la littérature, mais aussi aux divers courants religieux et spirituels.

‘‘La Peintre’’ est son premier roman.

Bonne feuille : «Charlotte avait éveillé ma curiosité intellectuelle, car bien que je sois aussi peintre amateur et photographe à mes heures perdues, je suis aussi un grand lecteur de philosophie et d’ouvrages consacrés aux religions et à l’ésotérisme. Je ne m’étais jamais réellement intéressé au soufisme, mais j’étais malgré tout attiré par l’étude de cette doctrine. Marcher dans les rues de Sidi Bou Saïd, c’était comme remonter le temps, être dans un paradis perdu hors de tout champ temporel. J’ai compris l’attirance de Charlotte pour ce lieu. […] Charlotte était mon amante. Douce et sauvage à la fois, voluptueuse, pulpeuse à souhait, avec une suavité hors norme. C’est la peinture qui nous avait rapprochés, dans un de ces moments de bohème et d’insouciance artistique. J’aimais beaucoup contempler son corps nu, ses cheveux blonds et bouclés, soyeux, étalés sur l’oreiller […].»

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