Plus de 3 mois après la tenue des élections présidentielle et législatives de 2019, le rendement et agissements de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) durant la période électorale continue de soulever les controverses. De quoi remettre en question l’intégrité de ses membres et notamment de son président, Nabil Baffoun…
Aujourd’hui, jeudi 23 janvier 2020, c’est le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib qui a dénoncé les agissements de l’Isie, en déclarant, sur les ondes de Shems FM, que l’instance avait entravé le travail d’une commission créée pour superviser le financement des partis, des campagnes électorales et des candidats aux élections.
Cette commission se composait, précise-t-il, de la douane, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), la Banque centrale, l’Inlucc et la Cour des comptes, ajoutant que, dans ce cadre, 3 ou 4 réunions ont eu lieu avant qu’elle ne soit «sabotée» par l’Isie.
Chawki Tabib raconte, en effet, que l’instance des élections n’a, jusqu’à ce jour, pas donné suite à la demande que les composantes de cette commission lui avaient formulée, à savoir l’obtention de la liste des agents financiers des candidats et des listes électorales qui se sont présentés aux élections de 2019.
L’avocat en déduit que l’Isie a, indirectement, entravé leurs efforts, estimant que cela peut être expliqué par les conflits internes au sein de l’instance présidée par Nabil Baffoun, et rappelant que la Haica regrette, elle aussi, son manque de collaboration. Comment expliquer ces carences ou ces manquements ? Par le manque de moyens ou l’absence de volonté ? Et si c’était par soumission aux pressions de certains partis qui recourent aux financements occultes ?
C. B. Y.
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