
«Je suis un policier et je te frappe là où je veux!». C’est le hashtag qui accompagne un incident scandaleux en train créer la polémique sur les réseaux sociaux, rapporté par un élève du lycée de Sidi Hassine (gouvernorat de Tunis), qui aurait été tabassé par un policier, qui plus est à l’intérieur de son établissement scolaire !
L’élève raconte que jeudi dernier, 30 janvier 2020, à sa sortie du lycée, un policier lui a demandé de lui fournir sa carte d’identité scolaire, et l’a, ensuite, giflé 2 fois rien que parce qu’il lui a dit qu’il ne l’avait pas sur lui. Par la suite, l’agent aurait ramené l’enfant au bureau du directeur du lycée pour s’assurer qu’il était bel et bien inscrit à l’établissement, tout en continuant de l’agresser !
Intervenu aujourd’hui, lundi, 3 février 2020, sur les ondes de Mosaïque FM, pour donner sa version des faits, le directeur du lycée, Jalel Ben Jalleb, a confirmé le fait qu’un agent de police était venu le voir ce jour-là accompagné de deux élèves pour vérifier s’ils étaient inscrits au lycée, indiquant, toutefois, qu’il n’était pas témoin des coups qu’aurait reçus la victime.
«Je me suis mis devant mon ordinateur pour consulter le système informatique. L’élève a indiqué qu’il s’est fait agresser par l’agent devant le bureau, alors que j’étais en train de chercher son nom sur la liste, mais je n’ai rien vu et rien entendu», a-t-il raconté, ajoutant qu’au bureau, il n’était pas seul, et qu’il y avait, avec lui, une professeure et le proviseur du lycée. «J’ai, par la suite, été informé par l’élève qu’il a été agressé. J’ai alors essayé de le calmer parce qu’il était très perturbé», a-t-il poursuivi.
Même s’il a déclaré qu’il était contre la violence et qu’il n’aurait même pas permis à un parent de frapper son enfant au lycée, le directeur ne paraît pas assez conscient de la gravité de ce qui se se serait passé, comme en témoigne son appel au calme à l’égard de ses élèves.
Ceux-ci étant indignés par l’incident et par la passivité de la direction de l’école – qui n’a pas bougé le petit doigt ne serait-ce que pour s’assurer de la véracité des propos de l’élève agressé – protestent et menacent d’escalade par solidarité avec leur camarade.
C. B. Y.
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