La rencontre entre le président de l’Etoile sportive du Sahel (ESS), Ridha Charfeddine, et le gardien Aymen Mathlouthi, a certes mis fin à la grève des joueurs, mais l’entraîneur espagnol Juan Carlos Garrido va quitter le banc technique de l’équipe A, probablement après le match contre le Croissant sportif de Chebba, demain, samedi 8 février 2020. La crise n’est donc pas finie.
Sous la pression des supporteurs et jugeant «les résultats médiocres» en championnat, (2 points récoltés lors des 5 derniers matches), le «dossier» Garrido devrait être clos avec un divorce par consentement mutuel qui sera annoncé juste après le match de demain.
Aymen Mathlouthi, qui a réussi à obtenir la promesse du président du club pour le règlement des impayés des joueurs, est revenu par la grande porte, puisqu’il a la confiance de ses coéquipiers, en attendant son retour pour protéger la tanière.
Un hic tout de même : la reprise de la préparation ne s’est pas déroulée dans le calme. Des fans très déçus par les prestations de l’équipe ont envahi le terrain d’entraînement et ont tenté d’agresser des joueurs, avant de quitter les lieux. La séance s’est poursuivie dans des circonstances normales mais l’atmosphère reste électrique.
Garrido va quitter Sousse mais l’ESS n’a pas résolu ses problèmes : absence d’une administration, d’un département technique digne du nom, d’un directeur administratif du football, d’un directeur sportif, voire de 11 titulaires stables en équipe A.
Quand en plus la cohésion et la sérénité ne sont plus là, les dérapages et les déceptions ne sont pas loin.
Aujourd’hui l’ESS accuse 18 points de retard sur le premier du championnat, son rival de toujours, l’Espérance sportive de Tunis. Elle risque de rater la prochaine Ligue des champions pour la première fois depuis 25 ans.
H. M.
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