Les travailleurs de la société autrichienne OMV entreront en grève dans les champs Nawara, qui vient d’entrer en production cette semaine, et El Oueha, les 10 et 11 février 2020.
Cette décision d’entrer en grève fait suite à l’échec de la réunion qui s’est tenue au siège du gouvernorat de Tataouine, du jeudi 6 février, en présence de toutes les parties, pour examiner la situation sociale qui prévaut dans la société OMV et les exigences de ses travailleurs.
Notons que la société autrichienne et ses ouvriers ne sont pas à leur premier litige qui dure depuis quelque temps.
En effet, un appel à la grève avait déjà été lancé pour les 16 et 17 janvier dernier pour les mêmes raisons. Les travailleurs reprochent à leur entreprise le manque de sérieux dans ses négociations avec les membres d’UGTT-Tataouine concernant la révision de leurs contrats de travail, entre autres revendications liées aux conditions de travail.
Reste que le choix du timing est pernicieux, car il intervient au moment où la société voit ses efforts et ses lourds investissements enfin aboutir avec le début d’exploitation réelle du champ Nawara, dont la production est également censée soulager les finances publiques souffrant, notamment, des conséquences du déficit énergétique.
De là à qualifier la grève annoncée de déplacée voire de suicidaire, il y a un pas que nous n’hésiterons pas à faire.
Cela s’appelle se mettre le doigt dans l’œil, l’irresponsabilité et la stupidité n’ayant pas de limites dans un pays mal gouverné et dont les dirigeants ne valent pas mieux que les ouvriers grévistes.
Enfin, si l’investissement est en berne en Tunisie depuis 2011, n’allez pas chercher les causes ailleurs que dans cette stupidité généralisée.
A. M.
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