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Dhouha Haddad : «Il faut légaliser la polygamie en Tunisie» (Vidéo)

Dhouha Haddad, présidente du Mouvement national pour les jeunes de Tunisie.

La femme d’affaires Dhouha Haddad, présidente du Mouvement national pour les jeunes de Tunisie, un parti n’existant pour le moment que sur le papier, a appelé à rétablir la polygamie en Tunisie, estimant qu’un homme marié à deux femmes devient… plus fort (sic!). «La polygamie est interdite en Tunisie mais les maîtresses sont permises», a-t-elle déploré…

C’est ce qu’elle a révélé lors de son interview, hier, dimanche 9 février 2020, à l’émission « Bila Kinaâ » sur la chaîne privée M Tunisia, en commentant : «Dans tous les pays autour de la Tunisie, les hommes ont le droit à 4 femmes et il est temps qu’on en fasse de même, cela jouera positivement sur la psychologie de l’homme mais aussi de la femme».

Dhouha Haddad, candidate à la présidence du Club africain, chassée par les supporteurs du club, puis à la présentielle anticipée de 2019, mais sa candidature n’a pas été retenue par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), ne rate aucune occasion pour faire parler d’elle, et pas toujours à bonne escient. Cette fois, elle défend le retour à la polygamie, abolie en Tunisie depuis 1956, se disant pour le partage et la concurrence (re-sic), expliquant qu’elle est «forte mentalement» et qu’elle accepterait, elle aussi, de partager son époux avec une autre femme.

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«En même temps, si une femme assume pleinement ses devoirs envers son époux, il n’a pas de raisons pour se marier avec une autre», poursuit Mme Haddad.

Suite à la polémique suscitée par ses déclarations, la femme d’affaires commentera sur son compte Facebook : «La polygamie est interdite en Tunisie mais les maîtresses sont permises !», comme si la polygamie va empêcher les hommes d’avoir des maîtresses.

On notera, cependant, que l’adultère est interdit en Tunisie, en vertu de l’article 236 du code pénal : «l’adultère du mari ou de la femme est puni d’un emprisonnement de cinq années et d’une amende de 500 dinars.
Il ne peut être poursuivi qu’à la demande de l’autre conjoint qui reste maître d’arrêter les poursuites ou l’effet de la condamnation. Le complice est puni des mêmes peines que la femme ou le mari coupable
».

Rappelons, par ailleurs, que la polygamie, a été abolie, en Tunisie, par l’ancien président Habib Bourguiba, avec la promulgation du Code du statut personnel (CSP), le 3 août 1956.

Plusieurs partis islamistes, à leur tête Ennahdha, ont appelé, depuis la révolution tunisienne, au rétablissement de la polygamie, sans résultat. L’appel a suscité une forte résistance populaire et de la société civile.

Y. N.

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