Les enseignants de l’éducation de base à Gafsa observent aujourd’hui, mercredi 12 février 2020, une grève sectorielle complète d’un jour, en signe de protestation contre «la violence répétitive que subissent les institution éducatives et ceux qui y travaillent».
Cette mesure vient donner suite à l’incident qui a eu lieu avant-hier, lundi, à l’école «Al Amal» située à la ville de Sidi Aïch (gouvernorat de Gafsa), qui a été pénétrée par un groupe d’habitants (probablement des parents d’élèves), faisant sortir le directeur de sa classe et l’agressant verbalement et physiquement, ce qui a nécessité son transfert à l’hôpital.
Les enseignants de Sidi Aïch se sont, en conséquence, mis en grève lundi dernier, et les membres de la Section de l’éducation de base de Gafsa se sont, pour leur part, réunis et ont décidé d’engager une grève régionale sectorielle complète ce mercredi dans toutes les écoles du gouvernorat.
La Section a également appelé à la nécessité d’accélérer la promulgation d’une loi criminalisant les attaques contre les éducateurs et les établissements d’enseignement.
Même si la colère qui a accompagné le malheureux incident est compréhensible, rien ne peut justifier une telle demande. La violence étant déjà criminalisée dans les lois tunisiennes et celles-ci doivent garantir les droits des citoyens de façon totalement équitable, quelles que soient leurs professions.
Certains parents des élèves de l’école ont, par ailleurs, indiqué, à la radio de Gafsa, que l’escalade de la tension avec le directeur est due aux faibles résultats scolaires de leurs enfants ainsi qu’aux abus imputés au corps enseignant.
C. B. Y.
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