Suite à sa réunion organisée jeudi soir, 13 février 2020, le conseil de la Choura du parti islamiste Ennahdha a décidé de voter la confiance au gouvernement Elyes Fakhfakh. Même si ses dirigeants ont continué à faire la fine bouche et à multiplier les déclarations visant à semer le doute.
Rappelons que, plus tôt cet après-midi, le chef islamiste Rached Ghannouchi avait rencontré le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, et a déclaré que le peuple tunisien aura un gouvernement dans les plus brefs délais…
Rappelons aussi que le parti islamiste, qui avait menacé de ne pas soutenir Elyes Fakhfakh, s’il n’accepte pas d’intégrer Qalb Tounes à la coalition gouvernementale, a bénéficié de 5 portefeuilles ministériels au prochain gouvernement.
Le chef du gouvernement désigné par le président Saïed avait indiqué, dès le début, que le Parti destourien libre (PDL) et Qalb Tounes doivent plutôt rester dans l’opposition.
Il présentera la liste de son équipe ministérielle ce vendredi 14 février au président de la république, qui devra la soumettre aussitôt au vote de confiance de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), un vote qui semble garanti au vu des positions exprimées par les différentes parties, aucune n’ayant intérêt à voir le Parlement dissous par le président et des élections législatives anticipées organisées, alors que le pays attend la constitution d’un gouvernement depuis plus de 3 mois.
Autre raison qui poussera une majorité de députés à voter la confiance à Hakhfakh : s’ils perdent leurs sièges, ils ne sont pas assurés de les récupérer, et puis, Abir Moussi et son Parti destourien libre (PDL) sont en embuscade, et ils pourront remporter ces législatives anticipées, ce qui serait un cauchemar, notamment pour Ennahdha.
Y. N.
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