En marge de l’ouverture des activités de la 2e session du salon Smart Industrie 2020, le ministre de l’Industrie et des Petites et moyennes entreprisse (PME), Slim Feriani, est revenu sur les efforts de son département pour améliorer la situation économique du pays, notamment à travers l’encouragement de l’investissement sur le plan technologique, assurant, toutefois, que la situation politique actuelle ne facilite pas les choses.
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, le ministre a indiqué que le gouvernement actuel, chargé d’expédier les affaires courantes, poursuit son travail de façon ordinaire, souhaitant plein succès à la nouvelle équipe gouvernementale et espérant qu’elle sera formée dans les plus brefs délais.
Feriani a ajouté qu’il est, cependant, difficile pour les entrepreneurs, aussi bien étrangers que Tunisiens, de lancer des projets d’investissement en l’absence d’une vision politique claire : «Ce serait un risque au vu du brouillard politique actuel».
Le dirigeant de Tahya Tounes a, par ailleurs, souligné que son ministère a mis en place un programme de financement pour encourager les investissements au niveau technologique dans le cadre de la transition vers une industrie intelligente et en vue d’améliorer la compétitivité des institutions tunisiennes sur le plan international.
Slim Feriani a, d’autre part, déclaré qu’il y a près d’un an, un programme visant à sensibiliser 1.000 entreprises – opérant en Tunisie – à l’importance de s’engager dans la 4e révolution industrielle, a été mis en oeuvre, dans le cadre de la coopération bilatérale tuniso-allemande.
Ce programme consiste notamment, poursuit-il, à former 500 cadres aux nouvelles technologies et à accompagner 100 sociétés dans leur transition vers l’industrie 4.0, en mettant à leur disposition 2 centres de compétences, dans un premier temps, l’un à Sousse et l’autre à Sfax.
L’ancien secrétaire d’Etat (septembre – novembre 2017) a affirmé que son département a également lancé plusieurs projets recourant à l’intelligence artificielle dans quelques institutions publiques, à l’instar de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap), la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) ou encore l’Office national des mines (ONM), et ce en coopération avec un certain nombre d’entreprises émergentes.
M. Feriani a évoqué, dans le même ordre d’idées, la stratégie nationale pour l’industrie et l’innovation à l’horizon 2035, qui a été lancée en septembre 2019 à travers un dialogue régional et sectoriel englobant tous les gouvernorats, en partenariat entre les secteurs public et privé.
C. B. Y.
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