Le député au sein du mouvement Tahya Tounes, Walid Jalled, trouve l’obstination d’Ennahda à vouloir placer l’un de ses dirigeants à la tête du ministère des Technologies de la communication «inacceptable et déraisonnable».
Dans une déclaration accordée aujourd’hui, mercredi, 19 février 2020, à Shems FM, Jalled a indiqué que cette insistance «ayant dépassé toutes les attentes» doit faire l’objet d’une recherche afin d’en élucider les motifs, tout en appelant «les organes de contrôle» à la prendre désormais en compte.
«En tant que députés, nous demanderons aux organes de contrôle d’ouvrir une enquête au sein du ministère des Technologies de la communication sur ce qui s’y est passé durant les 9 dernières années», a-t-il ajouté.
Notons que du fait de l’importance de la base de données qu’il gère, ce ministère est considéré comme névralgique. C’est la raison pour laquelle Elyes Fakhfakh, chef du gouvernement désigné, n’a pas cédé à la pression des islamistes et s’est, de son côté, obstiné (probablement à la demande de ses partenaires) à en éloigner Ennahdha, dont la droiture et l’intégrité des dirigeants sont plus que douteuses, et à placer une personnalité indépendante à sa tête.
Sur un autre plan, Walid Jalled s’est indigné du manque de cohérence du parti islamiste et des contradictions dans les déclarations de ses dirigeants, lançant ironiquement : «L’issue de quiconque lisant les communiqués du mouvement Ennahdha et écoutant ses déclarations contradictoires est La Manouba [en référence à l’hôpital psychiatrique Razi]».
C. B. Y.
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