Parce que le député Amal w 3mal, Yassine Ayari, pense que l’homosexualité est une tare et une insulte, il a répondu à son collègue d’Al-Karama, Abdellatif Aloui : «Tu m’as qualifié de cadavre . Les tiens disent que tu es homosexuel»... La classe, quoi !
A croire que Yassine Ayari a pris goût aux règlements de comptes publics sur les réseaux sociaux : après avoir échangé, il y a quelques jours, des insultes, sur Facebook, avec le député Rached Khiari, aujourd’hui, la guéguerre est lancée avec Abdellatif Aloui.
Ce dernier avait qualifié Yassine Ayari de «cadavre» (politique), après la démission collective des membres de son parti de la circonscription de Nabeul, dont la députée Imène Bettaïeb, qui l’a qualifié de dictateur et lui a reproché ses violences verbales vis-à-vis de ses adversaires politiques.
En réponse à Aloui, Ayari a publié ce soir, jeudi 20 février 2020, un long statut Facebook d’un niveau intellectuel et moral pour le moins douteux, un échange indigne de deux représentants du peuple…
«Peux-tu passer une journée sans penser à moi ? Me vois-tu dans tes rêves? N’as tu pas honte ? Tu m’as qualifié de cadavre, parce qu’une députée a démissionné… Les tiens disent que tu es homosexuel», a notamment écrit Yassine Atari, en rappelant à son collègue que 4 députés d’Al-Karama ont démissionné et que certains ont même accusé des membres de leur coalition de corruption.
«Ils disent aussi que ton chef est Abdelhamid Jelassi (dirigeant Ennahdha, Ndlr) et qu’on te paie pour des services qui ne sont pas dans l’intérêt du pays», a ajouté Yassine Ayari, dans ce long statut, où il a énuméré ses propres réalisations, tout en accusant son collègue et les autres membres d’Al-Karama d’avoir trompé leurs électeurs, de toucher de l’argent contre des services qu’un député doit gratuitement aux citoyens, et de travailler pour le lobbyiste et homme d’affaires controversé, Kamel Eltaïef…
«Si je croise Abdelhamid, je ferais un constat, je pense que j’ai ébréché ton pare-chocs», a-t-il conclu, dans un humour de très mauvais goût.
Cela se passe sous la coupole du palais du Bardo. De quoi vous dégoûter de la démocratie d’opérette en place en Tunisie depuis 2011. La racaille, désormais, aux commandes d’un pays qui s’en va à vau l’eau.
Y. N.
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