Zied Ladhari, député Ennahdha et son ancien secrétaire général, n’a pas accordé la confiance au gouvernement Elyes Fakhfakh, contrairement à tous les autres élus de son parti. Le 10 janvier dernier, il avait également pris une position contraire à celle du parti islamiste, en votant contre le gouvernement Habib Jemli.
C’est ce qu’indique le rapport publié, cet après-midi, jeudi 27 février 2020, par l’organisation Al-Bawsala, dévoilant les détails des votes des députés de l’Assemblée de représentants du peuple (ARP), à l’issue de la plénière consacrée au vote de confiance pour le gouvernement.
L’ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, qui avait annoncé, le 28 novembre dernier, qu’il démissionnait de toutes les instances d’Ennahdha, a de nouveau confirmé les divergences qu’il a avec les autres membres de son parti, dont il reste membre.
Il reste à savoir jusqu’où pourra aller ce cavalier seul, assez rare dans un parti aussi monolithique que le parti islamiste tunisien, fonctionnant généralement à l’unanimité sourde et aveugle.
Notons que la députée Ennahdha, Saida Lounissi, n’était pas présente hier, lors de la plénière, et n’a donc pas participé au vote.
Le gouvernement Fakhfakh a obtenu la confiance du parlement avec 129 voix (77 contre et une abstention).
Y. N.
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