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Espérance de Tunis : des changements dans la continuité !

Mouine Chaâbani est pour le moment maintenu en poste.

Après le revers en quarts de finale de la Ligue des champions contre Zamalek, les joueurs de l’Espérance sportive de Tunis (EST) ont repris les entraînements sous la conduite de Mouine Chaabani, qui jouit toujours de la confiance du président du club, Hamdi Meddeb. Mais des «réaménagements» sont attendus et des joueurs pourront perdre leur place. En attendant des renforts qui manquent à l’équipe A, pour préparer la prochaine saison.

Par Hassen Mzoughi

L’Espérance tourne la page de l’Afrique pour se consacrer au championnat de Tunisie, un de ses objectifs de la saison, avec la Super-coupe face au Club sportif sfaxien (CSS), dimanche prochain, 15 mars 2020, ainsi que la Coupe de Tunisie, dont elle prépare les 16e de finale contre l’Avenir de Sebikha, ce mercredi 11 mars.

La direction du club tunisois ne semble pas très pressée d’introduire un réaménagement au sein du staff technique de l’équipe première, qui n’a pas achevé la phase de transition, après un renouvellement de sa formation à plus de 50%. Chaabani et son staff devraient logiquement accompagner la tâche de «recadrer» l’équipe première en vue de la prochaine saison. À la condition bien entendu d’en avoir le temps et les moyens, à commencer par mettre en place une stratégie de recrutement différente de celle qui a prévalu cette saison, et qui consiste à faire le parking des joueurs, au lieu de cibler les besoins.

4 à 5 «cadres» risquent leur place

Cette opération «mise à niveau» n’exclue guère la possibilité d’«écarter» des éléments, y compris des cadres, qui ne se prêtent plus aux besoins de la nouvelle étape. Plusieurs d’entre eux ont beaucoup donné au club, mais l’équipe a besoin de progresser sans eux. Les sentiments, voire les susceptibilités n’ont pas de place quand l’intérêt de l’équipe exige des changements et que s’impose la volonté de franchir l’étape et de construire pour l’avenir.

Le coach a obtenu le feu vert pour intégrer de jeunes joueurs, comme première étape d’une projection attendue qui pourra aussi inclure «la mise au repos» de quelques 4 à 5 cadres et des joueurs qui n’ont pas fourni le plus souhaité. L’opération se fera progressivement, mais des renforts sont indispensables en pointe de l’attaque, sur les deux ailes, à l’axe central (avec Abdelkader Bedrane), sur les côtés gauche et droit de la défense, ainsi que dans les buts. Le chantier n’est donc pas achevé à l’EST, malgré tout ce que l’on peut dire sur la qualité des joueurs arrivés l’été dernier et cet hiver.

Le bénéfice de la patience

La vague de critiques contre le cadre technique, appelant à se désengager de Chaabani, n’a donc pas porté sur le coup, mais le technicien aura-t-il toujours, en sa faveur, la patience du président du club et le bénéfice des résultats qu’il a obtenus pendant ses 18 mois à la tête de l’EST ?

Sous sa direction, l’équipe a enlevé 2 titres de Ligue des champions (avec 20 matches sans défaites), 2 titres de champion de Tunisie et un 30e sacre national en perspective. Mais outre ses erreurs en Coupe arabe et en Super-coupe africaine, Chaabani n’a pas été particulièrement ferme et lucide en préparant les quarts de finale de la Ligue des champions face au Zamalek.

Il n’a pas protégé son équipe contre l’effet néfaste des suspicions des dirigeants, gonflées par les médias, à propos de la désignation pour la première manche des quarts de l’arbitre marocain Redouane Jiyed, jugée «douteuse» et qu’on continue d’assimiler, naïvement (comme hier pendant ‘‘Dimanche sport’’), à un complot fomenté par la Confédération africaine de football (CAF) contre l’EST.

Cette «appréciation» ne pèse rien devant les ratages monstres au Caire où l’EST aurait pu gagner 3-1 et… filer vers les demi-finales. Elle n’a aucun sens par rapport au comportement inacceptable des joueurs et de leur staff envers l’arbitre, qui avait abouti aux sanctions sévères de la CAF, et on l’a vu à l’élimination.

L’EST n’est pas à sa première épreuve -ni à la dernière- mais un grand club devrait avoir le sens de la mesure, rester humble et surtout ne pas recourir à la victimisation pour justifier une contre-performance. L’Etoile sportive du Sahel (ESS) a également crié au scandale en s’en prenant à l’arbitrage du sénégalais Maguette N’Diaye. Elle avait pourtant obtenu 7 occasions de but nettes, samedi dernier, en quart de finale retour de la Ligue de champions pour finalement gagner 1-0, score donc insuffisant pour aller en demi-finale, après la défaite 2-0 au match aller à Casablanca !

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