Après avoir signé, mardi 10 mars 2020, une démission collective du parti Qalb Tounes, avec 10 autres de ses collègues, Amira Charfeddine a publié, le soir même, un statut sur son compte Facebook, annonçant qu’elle se rétracte : «Ma démission de Qalb Tounes fait désormais partie du passé», avait-elle écrit, avant de supprimer son post… Sait-elle ce qu’elle fait? Tout cela met un doute sur la force de ses convictions…
Plusieurs médias avaient repris le statut de la députée, qui annonce avoir changé d’avis après avoir été contactée par plusieurs électeurs : «Depuis l’annonce de ma démission, j’ai reçu plusieurs appels et messages me demandant de revenir sur ma décision et de tenir mes promesses et je me suis engagée à ne pas trahir la confiance de mes électeurs à Mahdia», avait-elle écrit.
Amira Charfeddine avait également indiqué qu’elle préfère taire les raisons qui l’avaient poussée à démissionner, pour «envoyer un message positif à mes autres collègues, ayant quitté le navire et pour les inciter à revenir, eux aussi, sur leurs décision».
Qalb Tounes a même publié sur sa page officielle des articles annonçant que la députée a finalement abandonné l’idée de démission, en se basant sur ledit statut… qui a inexplicablement disparu, à peine une heure après sa publication.
Pour être indulgent, on peut mettre ces hésitations et ces tergiversations sur le compte de la jeunesse: Amira Charfeddine est sous des influences contradictoires et ne sait plus où donner de la tête.
Rappelons que 11 députés ont présenté leur démission du bloc parlementaire et du parti, mardi après midi : Hatem Mliki, Ridha Charfeddine, Imed Aouled Jebril, Amira Charfeddine, Safa Ghribi, Souhir Askri, Meriem Loghmani, Naïma Ksouri, Khaled Gsouma, Samir Ben Slama et Hassen Belhaj Brahim.
Y. N.
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