La Tunisie assiste à une accélération du nombre de start-ups, grâce en partie à l’adoption du Startup Act, une loi de 2018. Aujourd’hui, selon Disraptunisia, le pays compterait plus de 500 start-ups, accélérateurs et incubateurs.
Par Meriem Majdoub
Quelques-unes parmi les start-ups tunisiennes se sont spécialisées dans le DIY, très populaire depuis quelques années dans le monde entier. Étudions ensemble un exemple de ce type d’entreprise et comparons la Tunisie aux autres pays arabes et africains.
Le DIY en Tunisie
Le DIY qui signifie «Do It Yourself» (fait par soi-même) est devenu très populaire aux Etats-Unis, il y a de cela quelques années, avant de se propager à l’international. La philosophie derrière le concept est qu’à partir d’une idée créative DIY, on peut développer son entreprise. Il est aussi possible, plus simplement, de la partager entre amis, lors d’ateliers ou encore de pratiquer cette activité à la maison pour son propre plaisir.
La marque tunisienne «Rayhane» est un bon exemple du lien entre DIY et entreprise. La start-up portée par Nesrine Tkitek, découverte lors d’un épisode spécialement dédié aux femmes de l’émission El Pitch, est une mercerie en ligne qui propose, en plus des articles classiques, des kits DIY.
Nesrine, qui a grandi dans une famille dont le business familial était la mercerie, a toujours été passionnée par le domaine et désirait lui apporter une plus-value. C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de proposer des kits DIY, sur sa plateforme de e-commerce, pour les amateurs de travaux manuels, artisans, couturiers et designers. Nesrine explique qu’avec les kits DIY, il est possible de redonner vie à des vêtements que nous ne portons plus et c’est une des raisons qui rendent son offre si intéressante.
La Tunisie, 78e pays où il fait bon entreprendre
En Tunisie, selon une étude sur l’entrepreneuriat réalisée par le Center of Applied Policy Research, un peu moins de 15% de la population travaillerait à son compte. Plusieurs difficultés font en sorte qu’il est encore très difficile d’entreprendre dans le pays. Parmi celles-ci, notons entre autres des lourdeurs administratives, un financement restreint et une législation complexe qui peut transformer la route de l’entrepreneur en parcours de combattant.
Malgré tout, grâce à un score de 68,7, la Tunisie occupe désormais le 78e rang dans le classement des pays où il fait bon entreprendre. Cette étude fut réalisée par la Banque mondiale en 2019 et concerne 190 pays.
Au classement, notons que la Nouvelle-Zélande est arrivée en première position alors que les Émirats Arabes Unis sont le seul pays arabe à figurer dans le Top 20, ce qui les positionne comme numéro un des pays où il fait bon entreprendre pour la région Moyen-Orient. Bahreïn suit en 43e position, puis on retrouve Oman, la Jordanie et le Qatar respectivement 68e, 75e et 77e à l’échelle mondiale. Avec un score de 81,5 (13e), l’Île Maurice est le premier pays africain à figurer au classement. Il est suivi du Rwanda avec un score de 76,5 (38e) puis du Maroc (53e).
Le rapport indique que les 20 premiers pays où il fait bon entreprendre ont plusieurs caractéristiques communes, dont la digitalisation de certains processus tels que la création d’entreprise, la taxation ou encore le transfert de propriété.
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