Au-delà des problèmes sanitaires et économiques que pose le coronavirus, cette pandémie confronte les gens à des dilemmes éthiques, et les incite, notamment, à faire valoir leur sens de l’empathie. Dans ce contexte, Hichem Ben Ahmed a eu une pensée aux prisonniers, qui risqueraient gros en cas de contamination…
Le député de Tahya Tounes et ex-ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed, a appelé aujourd’hui, lundi 16 mars 2020, à libérer les personnes arrêtés en garde à vue et les prisonniers qui sont sur le point de terminer leurs sentences si les crimes qui leur sont imputés ne représentent pas un danger pour la sûreté nationale.
«Toute personne accusée [d’un acte délictueux] est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie», a-t-il rappelé, invitant le président de la république, Kaïs Saïed, à accorder sa grâce présidentielle, à l’occasion de la fête de l’indépendance nationale qui aura lieu ce vendredi, 20 mars, au plus grand nombre possible de détenus.
C’est la propagation de la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui justifierait cette mesure exceptionnelle, a-t-il expliqué.
En effet, une éventuelle contamination au virus par l’un des prisonniers serait dramatique pour l’ensemble des détenus au vu, notamment, de la surpopulation carcérale, qui favoriserait la contagion, et des conditions exécrables des prisons tunisiennes qui compliqueraient les chances de s’en sortir.
C. B. Y.
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