La sonnette d’alarme a été plus que jamais tirée cet après-midi du mardi 7 avril 2020, lors de la conférence de presse tenue par les ministres de la Santé et de l’Intérieur, respectivement, Abdellatif Mekki et Hichem Mechichi. Le pays est en train de connaître un nouveau tournant dans sa guerre contre le coronavirus.
Hichem Mechichi a, fermement, mis en garde les citoyens qui refuseront de coopérer, assurant, entre autres, que désormais, si un patient du Covid-19 (notamment s’il est asymptotique, ndlr) n’applique pas l’auto-isolement sanitaire et qu’il cause la mort d’autres personnes, il sera poursuivi pour meurtre.
Le ministre de l’Intérieur a, par ailleurs, rappelé que jusque-là, plus de 600 contrevenants au confinement général et plus de 70 contrevenants à la mise en auto-quarantaine ont été arrêtés. Il a également assuré que dans l’avenir, la loi sera appliquée de manière encore plus stricte.
Très ému, Abdellatif Mekki, a, de son côté, indiqué que le ministère de la Santé fait face, désormais, à des cas positifs dont la source de contagion est inconnue. Une nouvelle à ne pas prendre à la légère car c’est ce qu’il y a de plus dangereux avec les épidémies.
Il a, à cet effet, cité l’exemple du jeune homme qui est décédé la semaine dernière, à Sfax, sans qu’il ne soit préalablement diagnostiqué. «On ignore toujours qui l’a contaminé. Sinon, on aurait peut-être pu le sauver», a-t-il regretté.
Le pire est qu’il s’agit de toute une chaîne. Ce n’est pas seulement la mort de ce monsieur qu’on devrait regretter, car celui qui l’a contaminé a probablement infecté d’autres personnes. Ceux-ci, à leurs tours, contamineront des individus de leurs entourages. Et ainsi de suite. C’est de cette façon que les choses ont commencé à échapper aux pays les plus touchés par ce drame, à l’instar de l’Italie.
Alors que la Tunisie est en pleine guerre contre la pandémie, plusieurs citoyens refusent, puérilement, de coopérer comme il se doit. Parmi lesquels des cas positifs qui s’abstiennent de mentionner aux spécialistes les personnes avec lesquelles ils étaient en contact avant de contracter le virus. Cela empêche l’Etat d’isoler ces derniers afin de protéger leurs entourages et les soumettre aux tests de dépistage et au contrôle médical. Et les conséquences de ce genre d’agissements sont souvent tragiques.
C. B. Y.
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