Bien que les Fintechs africaines ne représentent aujourd’hui que 2 % des 13.000 entreprises du secteur dans le monde, il est clair que la Tunisie et le Maroc se démarquent sur ce territoire comme leaders du marché.
Par Meriem Majdoub
En effet, le Royaume du Maroc a entre autres accéléré la mise en œuvre d’initiatives afin de favoriser l’émergence du secteur dans le pays. Voici un survol d’une étude récente qui explique la situation.
Trois facteurs principaux
L’étude de PwC en collaboration avec Casablanca Finance City démontre que les Fintechs ont un grand potentiel en Afrique, mais qu’ils restent de nombreux obstacles sur leur parcours avant qu’elles puissent émerger dans le marché. Baptisé «Digitalizing Africa: the rise of Fintech Companies», ce rapport souligne trois facteurs qui ont principalement aidés à l’évolution des Fintechs sur le continent.
On souligne en premier la révolution digitale qui a présentement lieu dans ces deux pays, particulièrement sur trois technologies de pointe qui sont le Big data, l’intelligence artificielle et les blockchains. On indique ensuite qu’il y existe une évolution des habitudes et des comportements de la part d’un nouveau niveau de consommateurs qui vient modifier le paysage.
Enfin, le rapport rappelle qu’il existe une perte de confiance envers les institutions financières traditionnelles, qui explique, elle aussi, cette montée des Fintechs.
Les Fintechs dans le monde
Au niveau africain, l’étude démontre que 60% des Fintechs sont centralisées dans 8 pays qui cumulent 34% de la population du continent. C’est le secteur le plus recherché au niveau des start-ups africaines et celles-ci ont récolté près de 40 % de la totalité des investissements récoltés en Afrique en 2018.
À l’international, les acteurs principaux de la Fintech se trouvent majoritairement aux États-Unis ainsi qu’en Europe. L’Asie, de son côté, est en train de rattraper son retard grâce à un accroissement du marché en Inde et en Chine.
Avantages et désavantages de l’Afrique
Plusieurs raisons expliquent le succès des Fintechs en Afrique. Tout d’abord, il y a très peu de banques sur le territoire, ce qui laisse beaucoup de place pour les nouveaux venus. Ensuite, l’accroissement de l’utilisation du mobile et de l’Internet sur le territoire est très important avec une augmentation de 344 % des ventes d’équipements mobiles entre 2007 et 2016. De plus, la population jeune et technophile s’adapte facilement à ce changement.
Cependant, l’Afrique connaît aussi un certain retard dans le domaine. Celui-ci s’explique en partie par un manque de personnes compétentes et des difficultés en matière de formation. Les cadres réglementaires stricts sont aussi un obstacle à la montée des Fintechs.
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