Le chanteur Chamseddine Bacha a annoncé hier soir, dimanche 26 avril 2020, sa décision de prendre sa retraite, expliquant que sa popularité a porté préjudice à sa réputation. Et pour cause, un statut facebook homophobe, qui l’a visé personnellement, de la part du présentateur de télévision, Samir El Wafi.
Commentant la rumeur selon laquelle un mariage gay entre un Français et un Tunisien a eu lieu la semaine passée à l’ambassade française en Tunisie, Samir El Wafi nous a fait une énième démonstration de sa bassesse morale, en tenant des propos explicitement homophobes.
«Celui qui a propagé la rumeur du mariage gay est un idiot, tout comme ceux qui l’ont cru […] Ce type de mariage sera interdit en Tunisie même si Chamseddine Bacha en personne venait à la gouverner […]», a-t-il notamment écrit, tout en livrant une médiocre leçon sur la signification de la liberté et en se donnant le droit de fixer ses limites : «Il y a une différence entre la liberté et le chaos. La liberté est une valeur mais pas au détriment des autres valeurs».
Des propos ayant visiblement blessé Chamseddine Bacha, objet d’une allusion pour le moins méchante à sa présumée homosexualité, qui a annoncé sa retraite, sur facebook également, quelques heures après avoir partagé le statut du pseudo journaliste. Non pas pour exprimer son soutien à la cause homosexuelle, mais parce qu’il s’est senti personnellement visé.
En effet, le chanteur, qui est connu pour son style efféminé, n’a jamais assumé, dans les médias, sa présumée homosexualité. D’ailleurs, il a lui-même déclaré, par le passé, que le mariage gay était contraire à l’identité arabo-islamique des Tunisiens.
Oui parce que, tel un troupeau de moutons, tous les Tunisiens sont identiques et que ce sont les «intellectuels» (les guillemets s’imposaient) comme El Wafi et Bacha qui déterminent leur identité commune.
Il va sans dire que Chamseddine Bacha ne prendra pas réellement sa retraite et que son statut facebook a seulement pour objectif d’exprimer son mécontentement. Et qu’il a été posté rapidement sous le coup de la colère.
Cherif Ben Younès
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